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Le 13 septembre 2019, les agences en charge de la qualité de l’air en France et en Belgique ont lancé le projet « TransfAIR » pour mettre leurs outils de mesure en commun.
En 2018, l’agence Atmo Hauts-de-France avait recensé 36 jours de pic de pollution dans la région, contre neuf comptabilisés par l’Awac, son homologue wallonne (retrouvez ici le bilan territorial de Atmo Hauts-de-France). « La pollution n’a pourtant pas de frontière, souligne Stéphane Cools, président de l’Awac. Il est donc nécessaire d’harmoniser les outils de mesure et le seuil de déclenchement d’alerte au niveau des trois régions. » C’est dans ce but que les trois agences responsables de la qualité de l’air des Hauts-de-France, de Wallonie et de Flandre se sont retrouvées, vendredi 13 septembre 2019 à Tournai.
Le projet TransfAIR, qui se déroulera sur trois ans, est cofinancé par le programme européen Interreg France-Wallonie-Vlaanderen. « Cela passe par un ajustement de nos critères avec ceux de la France, qui sont plus stricts », précise Stéphane Cools. Pour le moment, le programme est testé au niveau des territoires transfrontaliers, mais il est amené à se généraliser à l’issue des trois ans.
« Les seuils d’information ou d’alerte sont différents selon les régions, constate Philippe Maetz, chargé de mission à l’Awac. Des mesures contraignantes peuvent être adoptées dans un pays alors que la situation sera considérée comme “normale” dans un autre. » L’objectif est donc de mutualiser la présentation et la diffusion des informations en cas de pic de pollution.
À ce jour, l’évaluation des polluants dans l’atmosphère est réalisée de trois manières différentes selon les régions. « Si la directive européenne fixe des exigences en matière de qualité de l’air au niveau de l’Union, chaque pays membre garde sa souveraineté quant à la mise en œuvre des actions sur son territoire », explique Frans Freins, chargé de mission pour VMM (Flanders Environment Agency), l’un des partenaires du projet. Les agences ont trois ans pour inventorier les émissions, les comparer et les analyser afin de trouver l’outil le plus adapté.
Le troisième volet de ce projet concerne l’engagement des citoyens. « Nous voulons nous tourner vers une communication positive et plus engageante, explique Laure Roussel, chargée mission chez Atmo Hauts-de-France. Pour cela, nous allons créer un réseau de citoyens équipés de microcapteurs, prêts à relayer les mesures effectuées. Un appel à candidats sera lancé d’ici à la fin de l’année. » L’agence souhaite également valoriser les bonnes initiatives que prennent les citoyens pour améliorer la qualité de l’air.
Lucie Debuire