Votre météo par ville
Première certitude, détaillée durant la toute première édition du salon Cycl’eau Lille qui a eu lieu fin septembre : dans le bassin Artois-Picardie (l’un des deux bassins aqueux des Hauts-de-France) comme ailleurs, la ressource se raréfie. Une nouveauté, pour un coin de France pas vraiment habitué à faire face au manque d’eau.
Découvrez notre portrait du bassin Artois-Picardie, en infographie : Portrait du bassin Artois-Picardie
Comment faire, dès lors, pour la répartir alors que chacun – monde agricole, industrie et prélèvements pour l’eau potable (la plus grosse pression exercée sur les nappes souterraines du bassin Artois-Picardie) – a de bonnes raisons d’en avoir besoin ?
Lire notre article à la suite du salon Cycl’eau Lille: « Demain, l’eau sera une denrée rare »
Irrigation raisonnée, construction de petites retenues des eaux de pluies hivernales, couverts végétaux, techniques de culture permettant de favoriser l’infiltration de l’eau dans les sols : si le monde agricole est consommateur d’eau qui rejoint son écosystème, il sait aussi être source de solutions pour préserver la ressource… À condition toutefois d’y avoir un accès raisonné, et raisonnable. Nous avons fait le tour des attentes du monde agricole avec Emmanuel Leveugle, élu à la chambre d’agriculture et administrateur de l’Agence de l’eau Artois Picardie, et Jacques Blarel, responsable irrigation et environnement à la chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais.
C’est à lire ici : Gestion de l’eau : le monde agricole veut miser sur la retenue
Nous avons aussi demandé son ressenti à Thierry Bailliet, irrigant et agriculteur à Loos-en-Gohelle (62) :
Lire son témoignage : « L’irrigation permet de sécuriser nos rendements »
Face à ces demandes d’un monde agricole en pleine remise en question, le directeur de l’Agence de l’eau veut ouvrir le dialogue mais remet la balle au centre. « Les usagers de l’eau doivent d’abord se parler », rappelle-t-il, en préambule des discussions à venir sur le prochain Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage), qui fixera le cap de la gestion de l’eau de 2022 à 2027.
Pour lire son interview, c’est par ici : « Il faut qu’il y ait une discussion entre les usagers de l’eau »
Tout un programme, au moment où Dréal Nord-Pas de Calais et Agence de l’eau s’apprêtent à rendre une étude sur le niveau des nappes dans le Nord-Pas de Calais… Dont nous ne manquerons pas de vous tenir informés.
Lucie De Gusseme