Organisées tous les cinq ans, les élections MSA se tiendront du 5 au 16 mai. À l’issue du scrutin, 679 délégués cantonaux seront élus : 348 dans le Nord et 331 dans le Pas-de-Calais. Dominique Vermeulen, président de la MSA Nord-Pas-de-Calais, appelle les ressortissants – exploitants, salariés et employeurs agricoles – à se mobiliser pour élire leurs représentants et défendre leur régime spécifique.
Dominique Vermeulen : La MSA (ou Mutualité sociale agricole) est le deuxième régime de protection sociale en France, derrière le régime général. Nous représentons environ 3 % de la population française. Notre régime regroupe maladie, famille, retraite, prévention et services. Nous faisons donc le travail de la CPAM, de la CAF, de la Carsat et de l’Urssaf réunis. C’est ce qu’on appelle le « guichet unique ».
Je pense qu’il est important de rappeler la chance que l’on a d’avoir un système de protection sociale qui repose sur la solidarité en France. Chaque citoyen cotise en fonction de ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins. Ce n’est pas le cas partout dans le monde ! Il faut savoir que le coût des soins est très élevé. À titre d’exemple, le traitement d’une chimiothérapie coûte entre 5 000 et 30 000 euros et un accouchement entre 3 000 et 10 000 euros. Tant qu’on n’a pas besoin de ces services, on trouve qu’on paie trop. Mais quand on en a besoin, on présente sa carte vitale et on est pris en charge, sans se poser de question. C’est une chance formidable.
Dominique Vermeulen : On me dit souvent que la MSA, ce sont beaucoup de cotisations pour de petites prestations. Mais je réponds en général que la MSA distribue trois fois plus d’argent qu’elle n’en perçoit ! L’État nous aide, bien sûr. Mais nous distribuons énormément de prestations, qui vont de l’aide à la naissance du premier enfant en passant par l’aide au soutien psychologique ou l’aide au répit pour les exploitants par exemple. Deuxième spécificité de la MSA : tous les cinq ans, les ressortissants élisent leurs délégués par canton. Trois collèges existent : les exploitants (actifs ou retraités), les salariés, et les employeurs de main-d’œuvre. Dans le Nord-Pas de Calais, environ 100 000 ressortissants sont appelés à voter. À l’échelle nationale, ce ne sont pas moins de 2,5 millions d’électeurs qui sont appelés aux urnes.
Dominique Vermeulen : Ces élections sont importantes car elles sont la seule façon de montrer notre attachement à un régime spécifique. Du côté des pouvoirs publics la tentation est grande de vouloir simplifier la protection sociale et d’appliquer le régime général à tout le monde. C’est pourquoi il faut dire haut et fort que nous sommes attachés à notre modèle. Et la raison est simple : la MSA connaît très bien le monde agricole ! Dans le Nord-Pas de Calais, nous avons pas moins de 27 points d’accueil répartis dans les territoires, avec un réseau de délégués présents au quotidien sur le terrain.
Nous menons chaque jour une vraie politique d’accompagnement du mal-être en milieu rural, grâce notamment à une cellule transversale qui traite les situations de fragilité. Ces situations sont souvent détectées grâce à notre réseau de Sentinelles, composé de personnes en lien avec le monde rural. Leur rôle est de détecter, signaler, agir. Nous gérons également une dizaine de Marpa (Maisons d’accueil rural pour personnes âgées), qui permettent aux personnes âgées de rester en milieu rural dans un cadre sécurisé et convivial.
Dominique Vermeulen : Nos services sont très complets, avec un site internet bien achalandé, une application Ma MSA & Moi, et une plateforme téléphonique (03 20 00 20 00). Nous travaillons sur rendez-vous, ce qui permet une réponse rapide et précise, en présentiel. Pour moi, c’est fondamental de défendre ce modèle. C’est pour cela qu’il faut voter. Le matériel de vote est en cours d’envoi. Alors dès que vous le recevez, allez voter pour défendre la MSA !
Julien Caron
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