À Pitgam, dans le Nord, Christelle et Moïse Labre-Degeuser sont prêts pour la récolte de pommes – qu’ils espèrent ensoleillée – avec deux semaines d’avance. Ils reviennent pour nous sur une saison encore une fois marquée par les aléas climatiques ! Un reportage photos tiré de notre grand format sur la récolte de pommes 2020.
Fin août, les paddocks sont entassés dans la cour, l’étanchéité des chambres froides est contrôlée pour accueillir au mieux la première tournée de pommes estivales à venir… Au verger du Terroir du Nord, Christelle et Moïse Labre-Degeuser se préparent pour la récolte qui s’annonce précoce. Visite.
Derniers préparatifs avant le lancement de la saison. Située à Pitgam (59), l’exploitation est calme pour le moment mais va accueillir une vingtaine de travailleurs saisonniers pour cueillir ses fruits. © DR
Christelle et Moïse Labre-Degeuser se sont installés en 2015 en reprenant la ferme de l’oncle de Christelle. Ils produisent cette année sur 12 hectares, et ont installé deux hectares de pommes supplémentaires en 2019. Nouveauté en 2020, un hectare de poire ! © DR
Une saison précoce
Les deux arboriculteurs produisent des Elstar (photo), Jonagold, Boskoop, Golden rosée, Canada grise, Idared… © DR
Cette année, le début de la récolte est prévu pour la première dizaine de septembre. Elle s’étalera jusqu’à fin novembre. Les producteurs observent 15 jours d’avance. © DR
“Je connais des arboriculteurs qui commencent à mettre en place des systèmes d’irrigation.”
Moïse Labre-Degeuser
Malgré le climat océanique du secteur, la saison 2020 (mars-avril) a été marquée par des périodes de gel qui ont nécessité l’installation de feux entre les rangs, pour gagner quelques degrés. Puis ce sont les coups de soleil, comme ici sur des Boskoop, qui ont abîmé les pommes au cours de l’été très chaud et sec. “Ça comment à devenir un problème récurrent, souligne Moïse. Je connais des arboriculteurs qui commencent à mettre en place des systèmes d’irrigation.” © DR
Pour compléter leur gamme et éviter le gaspillage, Christelle et Moïse on commencé à fabriqué du jus de pomme artisanal en 2017, après que la grêle s’est abattue sur la totalité de leur verger. 400 litres peuvent être produits en une journée, grâce à une presse à paquet installée sur l’exploitation. Cette année, ils lancent également un jus de pomme pétillant sans alcool. Et pourquoi pas, plus tard, proposer également du cidre… ? © DR
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Installation d’un système anti-grêle
Cette année, les rendements devraient être légèrement inférieurs à ceux de l’année dernière, comme dans toute la France. “La capacité du verger est de 500 tonnes, souligne Moïse, mais cela fait quelques années que nous sommes à 350 – 400 tonnes.” © DR
Pour protéger ses fruits, le couple a prévu, d’ici 2 à 3 ans, une structure paragrêle au-dessus de ses jeunes vergers (constituée de poteaux sur lesquels reposent des filets paragrêle), qui pourra être installée juste après la floraison. Un gros investissement qui leur paraît aujourd’hui nécessaire pour protéger leur outil de travail. © DR
L’année dernière, une partie de la cueillette s’est faite sous la pluie… alors Christelle et Moïse espèrent que le soleil sera au rendez-vous cette année ! © DR
Visite du verger les 26 et 27 septembre 2020
Chaque année, l’Association nationale pommes poires (ANPP) organise, le temps d’un week-end, l’opération « Vergers ouverts ». Le verger Terroir du Nord de Christelle et Moïse Labre-Degeuser sera ouvert les 26 et 27 septembre. Le samedi de 10 h à 18 h et le dimanche de 10 h à 17 h, sans inscription. Au programme : visite pédagogique, libre cueillette (selon la maturité des pommes) et vente. Mais aussi jeux pour les enfants, pressage en direct, dégustations…
Laura Béheulière