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L’arrêté autorisant les semences enrobées aux néonicotinoïdes pour la culture de betteraves sucrières a été publié au Journal officiel du 6 février 2021. Sont ainsi autorisées depuis le 7 février et pour une durée de 120 jours «la mise sur le marché et l’utilisation de semences de betteraves sucrières traitées avec des produits phytopharmaceutiques contenant les substances actives imidaclopride ou thiamethoxam ».
L’arrêté précise les successions culturales possibles pour les trois années suivant la culture de betteraves dont les semences ont été traités aux néonicotinoïdes. Avoine, blé, choux, cultures fourragères non attractives, cultures légumières non attractives, endive, semences de fétuque, moha, oignon, orge, ray-grass, seigle pourront être semés dès 2022. Il faudra attendre 2023 pour implanter du chanvre, du maïs, du pavot ou des pommes de terre. Et 2024 pour le colza, les cultures fourragères mellifères, les cultures légumières mellifères, la féverole, le lin fibre, la luzerne, la moutarde tardive, la phacélie, le pois, le radis, le tournesol, le trèfle, ou encore la vesce.
Le nouvel arrêté détaille également les mesures dont la «mise en œuvre peut permettre d’anticiper le semis, la plantation ou la replantation» de maïs ou de colza. Cependant ces modalités d’anticipation doivent encore être précisées par un nouvel arrêté après «avis de l’Anses confirmant le niveau de protection».
À l’issue d’une réunion avec la filière betterave-sucre le 5 février, le cabinet du ministre de l’Agriculture Julien Denormandie avait assuré lors d’un briefing à la presse que les projections de la filière concernant les plantations de betteraves pour la campagne 2021 sont de -5% par rapport à l’an passé. Soit une variation semblable à 2018. Une nouvelle «rassurante » alors que les premières prévisions tablaient sur un risque de baisse des surfaces de l’ordre de 20 à 25%.
«L’objectif de sauvegarde de la filière va être atteint (…) garantissant ainsi la pérennité de la filière sur le territoire national en 2021», se félicite le ministère.
Par ailleurs, le ministère annonce que les indemnisations promises dans le cadre de la crise de la jaunisse seront mises en œuvre à partir de mars 2021 «pour les agriculteurs ayant subi des pertes importantes». Une différenciation sera faite selon que les producteurs étaient assurés ou non car une «double indemnisation ne saurait exister».
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Dans un communiqué du 5 février, la CGB (planteurs) «se félicite de la mise en œuvre prochaine du dispositif d’indemnisation». Elle se félicite par ailleurs de la parution de l’arrêté (voir plus haut), mais «déplore les fortes restrictions imposées sur les cultures suivantes qui impacteront les bonnes pratiques agronomiques. »