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Mettre au point un outil d’aide à la décision permettant d’identifier les périodes à risque parasitaire d’un groupe d’équidés pour savoir quand traiter. C’est l’objectif du projet Parasit’SimEq. Commencé en 2020, il est mené par l’Inrae, l’Anses, Oniris et l’IFCE. L’outil de simulation “prendra en compte la météo et les conduites d’élevage et de pâturage”, souligne l’IFCE dans un communiqué du 5 mai 2021.
“Actuellement, la lutte contre les vers parasitant le tube digestif des équidés repose essentiellement sur la vermifugation systématique à intervalles réguliers, souligne le communiqué. Pourtant ces traitements fréquents favorisent le développement des résistances des parasites aux vermifuges, amenuisant progressivement leur efficacité. Afin de préserver la santé des équidés, il est urgent de raisonner cette vermifugation : traiter seulement lors des périodes à risque parasitaire.”
L’outil mis en place devrait donc permettre aux détenteurs et vétérinaires de réduire l’usage de ces vermifuges et d’améliorer ainsi leur efficacité.
“L’outil prend en compte un certain nombre de paramètres : notamment les températures journalières moyennes (le cycle externe des parasites est plus rapide lorsque la température augmente), les conduites de pâturage (dates d’entrée et de sortie des parcelles, changements de parcelles) et les traitements antiparasitaires des équidés, précise Marie Delarue, vétérinaire, ingénieure de développement en santé des équidés à l’IFCE. Le modèle mathématique calcule ensuite le nombre de générations de larves de parasites dans la parcelle avec lesquelles les chevaux sont en contact.”
Elle poursuit : “Dans ce projet, nous comparons les sorties de l’outil avec les données de terrain (suivi de lots) : nous faisons notamment des prélèvements d’herbe sur les parcelles pâturées au cours de la saison pour comparer la contamination réelle des parcelles avec les sorties de l’outil (nombre de générations larvaires). Ensuite nous suivons des paramètres zootechniques (poids, note d’état corporel) et de santé (score de diarrhée, coproscopies) pour savoir dans les lots que nous suivons à partir de quelle génération larvaire on observe des conséquences sur les animaux (qui peuvent varier selon l’âge des animaux) et définir à partir de quelle génération larvaire calculée par l’outil, il existe une période à risque pour les animaux.”
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Le projet est financé par le conseil scientifique de la filière équine et le Fonds éperon pour une durée de trois ans, et se poursuit donc jusqu’en 2022. S’il n’est pas encore disponible pour les professionnels, il devrait en tout cas être gratuit, assure Marie Delarue. Rendez-vous dans deux ans !
Laura Béheulière