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Oiseaux : Pourquoi et comment les compter ?

12-01-2023

Actualité

Environnement

Comme chaque année, depuis dix ans, la LPO organise le dernier week-end de janvier (28 et 29 janvier) son comptage national des oiseaux de jardin. Objectif : permettre de savoir où en sont les populations et découvrir les espèces visibles depuis chez soi.

Les hirondelles font partie des espèces les plus en difficulté dans la région. © Pixabay

Ce n’est pas un secret : il y a de moins en moins d’oiseaux. Dans les campagnes comme dans les villes, en voir un est devenu de plus en plus rare. Le fait est que, selon une étude conjointe du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), l’Office français de la biodiversité (OFB) et la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), la population des oiseaux en France a diminué d’environ 30 % en 30 ans.

Aussi, comme chaque année depuis dix ans, le dernier week-end de janvier (cette année les 28 et 29), les citoyens sont invités à participer au comptage national des oiseaux de jardins organisé par la LPO. “L’objectif est double. Dans un premier temps, ce comptage a une vocation scientifique et permet de suivre l’évolution des populations d’oiseaux. En réalité on peut compter les oiseaux toute l’année ! Mais nous avons deux comptages nationaux : un fin janvier (pour les oiseaux résidents) et un fin mai (pour les migrateurs), explique Paul Maerten, président de la LPO Nord et administrateur de la LPO France. Le deuxième objectif est pédagogique : cette journée permet aux citoyens d’apprendre à reconnaître les oiseaux et les incite à les observer.”

De multiples menaces

Mais pour les habitants des Hauts-de-France, voir des oiseaux risque de ne pas toujours être simple. En effet, “la région ne brille pas par ses résultats en matière de nombre d’oiseaux”, déplore le président de la LPO Nord. Aussi, des espèces comme les hirondelles sont en grande difficulté et les alouettes des champs ont quasiment disparu (-60 à -70 % en 20 ans selon Paul Maerten).

Du fait d’une forte industrialisation et urbanisation en parallèle d’une agriculture relativement intensive, “les oiseaux ne trouvent plus à manger et où nicher. Et quand ils viennent en ville, ils souffrent en plus de la pollution visuelle et sonore. Ces comptages nationaux servent aussi à alerter sur ce sujet. Nous encourageons les citoyens à installer des nichoirs, certes, mais aussi à planter des végétaux qui attirent les insectes (mellifères par exemple) et à installer des petites coupelles d’eau pour que les oiseaux puissent avoir le gîte et le couvert”.

Des espèces comme les hirondelles sont en grande difficulté et les alouettes des champs ont quasiment disparu.

Autre point qui explique la baisse du nombre d’oiseaux en France et dans la région : les chats et les chasseurs. Les premiers sont de redoutables prédateurs. Pour les seconds, le problème est autre : “Cette année, la LPO a décidé de travailler sur les espèces déclarées comme nuisibles. Par exemple, les rapaces sont souvent considérés comme tels par les chasseurs…”

Par ailleurs, une des difficultés de la LPO est le manque de centre de soins pour les oiseaux : “Il y en a trois dans la région : un à Calais puis deux plus petits à Saint-Quentin et Hirson… On milite pour en ouvrir un à Lille mais ce n’est pas dans les priorités de la Région.”

Comment compter ?

Il suffit de prendre une heure de son temps et compter tout ce qu’on voit !” Facile à dire… Voici donc quelques trucs et astuces.

Dans un premier temps, “choisir un endroit où l’on est susceptible de voir des oiseaux. Si on n’a pas de jardin ou de balcon, on peut aller dans un parc par exemple, explique Paul Maerten. Ensuite, il faut se cacher un peu et être le plus silencieux possible. Ensuite, eh bien il faut être patient.”

Un des plus gros problèmes est d’éviter de compter un oiseau deux fois. Pour cela, Paul Maerten a une technique, “loin d’être infaillible” mais qui, statistiquement réduit le nombre de doublons : “Pour chaque espèce, il faut indiquer le nombre maximum d’oiseaux que l’on a vus en même temps.”

Par exemple, sur une heure, si l’on observe deux rouges-gorges, puis trois rouges-gorges ensemble, on considérera qu’on en a compté trois et pas cinq.

Pour pouvoir différencier les espèces, la LPO a mis à disposition une fiche renseignant les 52 espèces les plus communes dans les jardins/balcons/parcs (il existe également des fiches “confusion” afin d’éviter… les confusions).

Muni de cette fiche, le “compteur” choisit une date (le 28 ou le 29 janvier) et détermine un créneau d’une heure, idéalement en fin de matinée ou en début d’après-midi, lorsque les oiseaux sont plus actifs.

Ensuite, le compteur peut transmettre les données sur le site de l’Observatoire des oiseaux des jardins.

Pour plus de renseignements et retrouver toutes les fiches explicatives, rendez-vous sur le site de l’observatoire participatif “Oiseaux des Jardins”

Eglantine Puel

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