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Les applications et sites pour connaître le temps qu’il fera existent par dizaines. Et les agriculteurs en sont particulièrement friands. « Un agriculteur regarde la météo dix fois par jour » assure Christophe Guille, responsable du service nouvelles technologies à la chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais.
C’est en partant de ce constat que l’organisme, en collaboration avec la chambre d’agriculture de la Somme « pour limiter les coûts », a imaginé un nouvel outil à destination des professionnels de l’agriculture.
Baptisée Monconseilagri.fr, cette plateforme, opérationnelle depuis quelques semaines, est accessible via une application installée sur les téléphones ou simplement en passant par internet, « car tout le monde n’a pas toujours le nez dans son smartphone », sourit le responsable nouvelles technologies.
Cet outil donne accès, notamment, à une météo « ultra-locale, ce qui permet de piloter aux mieux les outils d’aide à la décision ». Mais aussi très détaillée.
Heure par heure, les utilisateurs peuvent connaître le temps qu’il fera ainsi que la nébulosité, les températures (au sol et ressenties), la probabilité et quantité de précipitations, la direction et la vitesse du vent, l’humidité, les heures d’ensoleillement…
« Les prévisions, faites à partir des modèles fournis par Agate, peuvent aller jusqu’à 14 jours, sachant que plus on va loin dans le temps, moins c’est fiable », indique Christophe Guille.
Mais le gros avantage de cette plateforme pour les agriculteurs est surtout qu’elle précise si les conditions optimales pour pulvériser sont réunies, ou non.
« Pour une pulvérisation efficace, il faut que la vitesse du vent soit inférieure à 19 km/h. Puis il existe des conditions particulières en fonction des produits utilisés. Par exemple, pour un herbicide racinaire, l’hydrométrie doit être supérieure à 70 % », explique le conseiller de la chambre.
Sur Monconseilagri.fr, l’utilisateur choisit le type de phytosanitaires utilisés (fongicides, herbicides, insecticides…), ce qui lui permet ensuite de connaître si les conditions sont « très satisfaisantes », « moyennement satisfaisantes » ou « insatisfaisantes ».
« Prendre en compte ces paramètres météo avant de traiter ses cultures permet une meilleure efficacité des produits mais aussi contribue, parfois, à diminuer les doses », insiste Christophe Guille.
Les utilisateurs ont également accès à d’autres informations comme l’actualité des chambres, les dates à retenir (collecte, échéances par rapport à la PAC…), les marchés…
« C’est un véritable petit couteau suisse pour les agriculteurs », conclut Christophe Guille.
Hélène Graffeuille
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