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« Les entreprises du paysage ont besoin de faire connaître leurs métiers »

02-12-2019

Actualité

C’est tout frais

Alors que les entreprises du paysage affichent de bons résultats économiques, elles peinent à recruter. Pour Claire Stephan, directrice régionale de l’Unep, « communiquer » reste l’enjeu majeur.

paysage entreprises du paysage unep © Emile Luider
© Emile Luider

Fin novembre 2019, l’Union nationale des entrepreneurs du paysage (Unep) Hauts-de-France organisait une rencontre à Saint-Martin-lez-Tatinghem (62). Les thèmes de l’attractivité des métiers de la filière et du recrutement étaient au cœur des échanges. Entretien avec Claire Stephan, déléguée régionale.

Claire Stephan, déléguée régionale de l’Unep.

Quelle est la situation économique des entreprises du paysage dans les Hauts-de-France ?

La filière régionale se porte bien : les 1630 entreprises du paysage de la région (5,5 % de l’ensemble des entités françaises) engendrent un chiffre d’affaires de 480 millions (soit 8 % du chiffre d’affaires national). Le marché évolue rapidement dans la région, avec une demande croissante des particuliers pour des travaux de jardinage, désormais supérieure à celle des marchés publics (43 % du CA contre 26 %). C’est un secteur en pleine expansion (avec une croissance de 12 % en deux ans), mais qui reste confronté à des problématiques de recrutement.

Retrouvez aussi notre infographie sur les entreprises du paysage dans les Hauts-de-France.

D’où viennent ces problématiques de recrutement ?

Il y a trois principaux facteurs : l’absence de candidatures liée à un déficit de visibilité, des candidats sous-qualifiés, et un nombre trop faible de diplômés par rapport aux besoins en main-d’œuvre. Nous souhaitons voir augmenter le niveau de qualification et le nombre de jeunes candidats jardiniers paysagistes.

Y a-t-il des manquements au niveau de la formation ?

Nous ne manquons pas d’écoles : il y a plus de 30 établissements agricoles en Hauts-de-France, du CAP au diplôme d’ingénieurs. Mais il y a peu d’inscrits. C’est pourquoi la communication représente un enjeu crucial. À côté de cela, nous recevons au contraire beaucoup de demandes de candidats sous-qualifiés, du réseau Pôle emploi. Depuis 2018, nous sommes en partenariat avec eux et avons ouvert une formation pour acquérir les bases du métier. Nous avons besoin de rompre avec le cliché de jardinier « pousse-tondeuses ».

Un haut niveau d’exigence et de qualification est requis, notamment pour la maîtrise du matériel et de nouveaux outils techniques (pratiques alternatives pour respecter l’environnement comme le désherbage thermique par exemple). Il faut se rendre compte de la diversité des spécialisations (minéral, végétal…) avant de se lancer dans ce métier.

Quelles sont les solutions mises en place par la filière ?

Les entreprises du paysage ont besoin de mieux faire connaître leurs métiers. Nous souhaitons poursuivre le rapprochement avec le conseil régional des Hauts-de-France via des ambassadeurs métier Proch’orientation, dispositif régional créé cette année. Une belle vidéo réalisée par la Région est un point positif pour augmenter l’attractivité de la filière. Toujours pour accroître la visibilité, nous travaillons en ce moment à l’organisation des 46e Olympiades des métiers qui se dérouleront les 27 et 28 mars prochain au lycée agricole de Dunkerque. Ce sera l’occasion pour le public de voir ce qu’est un chantier grandeur nature. 

Propos recueillis par Lauren Muyumba

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