La revanche des territoires. C’est le thème choisi par Groupama Nord-Est pour des rencontres départementales. Dans le Pas-de-Calais, elle s’est tenue à l’espace Sceneo de Longuenesse, ce 24 janvier.
L’assureur a choisi de mettre en avant l’entreprise Black Star. Jean-Baptiste Pieret, son président, revient sur sa démarche et l’installation de sa société spécialisée dans le pneu reconditionné à Béthune, sur l’ancien site de Bridgestone.
« Après une première sélection, nous trions les pneus, ils doivent être altérés uniquement par l’usure classique. Nous faisons attention aux marques, aux dimensions et même à l’endroit où ils ont été fabriqués, explique le président de Black Star. Puis ils seront râpés afin de pouvoir apposer une nouvelle bande de roulement. Ils sont ensuite cuits avant d’entrer dans un processus d’inspection finale. Car l’aspect sécuritaire et qualitatif est primordial pour nous. Nos pneus reconditionnés sont l’essence même de l’économie circulaire. Ils sont donc made in France et éco-responsables puisque nous conservons 80 % de la matière et économisons 30 kg de CO2 pour chaque pneu. »
Les premiers pneus « made in Béthune » devraient être commercialisés d’ici le 1er avril. En 2025, 850 000 pneus devraient sortir chaque année de l’ancien site de Bridgestone.
Car si l’usine historique du groupe est basée dans la Loire, c’est dans le Pas-de-Calais que Black Star a décidé d’établir son « vaisseau amiral ». En 2020, lorsque le fabricant de pneus japonais annonce qu’il ferme définitivement son site de production à Béthune, laissant sur le carreau plus de 800 salariés, Jean-Baptiste Pieret décide d’être force de proposition.
En partenariat avec Mobivia, leader du service à l’automobiliste qui possède, notamment, Norauto ou encore Carter-Cash, Black Star se lance dans l’aventure. « Avec le départ de Bridgestone, nous avions les hommes, le savoir-faire et les outils. Une multitude d’acteurs sont intervenus pour que notre projet voie le jour à commencer par la communauté d’agglomération Béthune-Bruay Artois Lys Romane (CABBALR). Il y a eu un engouement collégial autour de nous et une prise de responsabilités de certains », insiste le président de Black Star.
« On s’est dit qu’il y avait un projet viable, qu’il fallait l’accompagner et lui donner un coup de pouce, se souvient Yannick Vissouze, directeur général en charge du développement économique de la CABBALR. La France a découvert la décentralisation depuis peu, il y a, en effet, une limite à la métropolisation. On redécouvre le potentiel des petites et moyennes villes. Ce sont des territoires où il y a des talents, des entrepreneurs, une population intéressée de voir des projets s’y développer. » Et de conclure : « Si ce n’est pas une revanche sur les métropoles, c’est en tout cas un rééquilibrage profitable à tous ! »
Groupama a profité de l’occasion pour mettre en avant les actions qu’il mène sur le territoire.
« Groupama s’est engagé à former un million de personnes sur quatre ans aux gestes qui sauvent, au niveau départemental. Une initiative qui peut voir le jour grâce à la mobilisation des entreprises, des collectivités ou encore des associations locales. Nous avons également un partenariat avec l’association Génération mouvement, qui récolte des fonds pour soutenir l’éducation dans un village de Madagascar, ou encore avec les Maisons familiales et rurales, qui transmettent un savoir mais aussi un savoir être », a détaillé Jacques Louchart, président de la fédération départementale du Pas-de-Calais de Groupama, qui comptabilise 200 collaborateurs et 750 élus bénévoles.
Hélène Graffeuille
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