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Dans un communiqué, le préfet du Nord annonce qu’il modifie l’arrêté de restrictions sanitaires de mise sur le marché de produits alimentaires.
« Le périmètre de l’arrêté du 29 septembre 2019 reste inchangé (les communes concernées par les restrictions sont toujours celles de Villereau et de Douai), », précise le communiqué.
L’article 3 de l’arrêté du 29 septembre relatif aux restrictions des activités agricoles est modifié : « il autorise la récolte sous réserve que les productions végétales récoltées soient tracées,identifiées et consignées de façon séparée sur l’exploitation sous la responsabilité de l’exploitant jusqu’à l’obtention de garanties sanitaires sur les productions sur la base de contrôles officiels et d’une évaluation du risque sanitaire. »
Ne sont plus désormais concernés par le présent article :
– les végétaux non exposés aux retombées de suies, en particulier les productions sous serre ou sous tunnel (cultures sous abri ) ;
– les denrées issues d’animaux non exposés et alimentés par des aliments non exposés.
L’article 4 stipulant qu’après la levée des mesures citées à l’article 3, la mise sur le marché s’effectuait sous la responsabilité de l’exploitant, qui devait vérifier au besoin par des autocontrôles, la conformité sanitaire de ces produits est supprimé.
« Certaines communes ont été impactées par les retombées du panache de fumée », annonce la préfecture des Hauts-de-France le 30 septembre.
Dans le Nord, il s’agit des villes de Douai et Villereau.
« À titre conservatoire, ces deux communes font l’objet de restrictions de mise sur le marché des œufs, de lait, du miel et des poissons d’élevage, ainsi que des productions végétales ou des aliments pour animaux par arrêté préfectoral du 29 septembre 2019, annonce la préfecture du Nord dans un communiqué. Les parcelles concernées sont les parcelles agricoles sur lesquelles des retombées de suies ont été identifiées. »
La préfecture précise:
S’agissant des productions végétales récoltées à partir du 26 septembre 2019 et susceptibles d’avoir été exposées à la contamination :
• le lait collecté issu d’élevages dont les vaches étaient au pâturage depuis le 26 septembre,
• les œufs des élevages de plein air pondus depuis le 26 septembre 2019,
• le miel collecté depuis le 26 septembre 2019 et les poissons d’élevage produits dans la zone concernée,
sont consignés sous la responsabilité de l’exploitant jusqu’à obtention de garanties sanitaires sur les productions, sur la base de contrôles officiels et d’une évaluation du risque sanitaire. La situation sera réévaluée au vu des résultats d’analyse obtenus et, d’ores et déjà, un plan de surveillance renforcé est mis en place sur les productions ayant été exposées à ces retombées de fumées.
« Des analyses ont été effectuées dont les résultats seront connus dans plusieurs jours. La décision de la levée des mesures ne pourra intervenir qu’en fonction de l’issue de ces analyses », précise la préfecture.
La préfecture annonce également qu’un numéro d’appel a été mis en place :
« Si vous constatez la présence de retombées sous forme de suie, merci de vouloir le signaler au numéro vert suivant : 03 20 30 58 00. Vous pouvez également contacter les services de gendarmerie ou de police ou le service départemental d’incendie et de secours. »
Dans le Pas-de-Calais, aucun arrêté n’a été pris pour le moment, « nous sommes en cours de vérification », nous précise-t-on. Toutefois la préfecture des Hauts-de-France indique que les villes d’Avesnes-le-Comte, de Beaudricourt et de Saint-Pol-sur-Ternoise pourraient être touchées par la suie.
Le numéro à appeler pour le Pas-de-Calais est le suivant : 03 21 21 24 97.
Les préfectures de l’Oise, de la Somme et de l’Aisne ont, comme dans le Nord, pris des arrêtés pour mettre en place ces différentes mesures.
À l’occasion d’un déplacement en Seine-Maritime le 30 septembre 2019, auprès des agriculteurs affectés par l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a déclaré : « Les agriculteurs touchés par cette pollution sont des victimes et vous serez indemnisés comme des victimes », rapporte-t-il sur son compte Twitter.
Dans un communiqué paru le même jour, la FNSEA et les JA estiment que « les annonces du ministre de l’Agriculture et du ministre de l’Économie concernant l’indemnisation des agriculteurs vont dans
le bon sens », mais qu’ils resteront « attentifs ». De son côté, la Confédération paysanne craint que certains coûts ne restent à la charge des agriculteurs, en particulier celui des auto-contrôles prévus avant remise sur le marché des productions agricoles.