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Après 14 ans d’attente, le Nord-Pas de Calais tient enfin son candidat ! Diffusé depuis 2005, le programme « l’Amour est dans le pré » n’avait jamais compté d’agriculteurs du territoire parmi ses participants. C’est désormais chose faite en la personne de Charles-Henri. Ce guilleret polyculteur-éleveur souhaite « trouver chaussure, ou botte, à son pied ! », comme il le dit joliment lui-même.
S’il ne semble jamais avare d’un bon jeu de mots ou d’une plaisanterie, Charles-Henri prend cette démarche très au sérieux. « Dans nos métiers, ce n’est pas forcément facile de faire des rencontres. C’est donc une chance qui m’est donnée de participer à cette émission, assure-t-il. J’ai été choisi parmi des centaines de postulants alors je vais m’investir à fond. »
Son implication a d’ailleurs déjà été largement mise à profit depuis quelques mois. Après qu’il a appris sa sélection, une équipe de tournage est venue filmer Charles-Henri dans son quotidien en septembre dernier en vue de dresser son portrait. Karine Le Marchand, populaire animatrice de l’émission, lui a ensuite rendu visite à la ferme pour une interview au pied des ballots.
« C’est difficile de se livrer et de se dévoiler devant les caméras, mais elle a su me mettre à l’aise avec sa bonne humeur et son écoute, confie l’agriculteur. Ces journées de tournage ont été une sacrée aventure. » Surtout lorsqu’on ne s’attend pas véritablement à figurer dans « l’Amour est dans le pré »…
Charles-Henri a en effet été discrètement inscrit à l’émission par des amis. « Lorsqu’ils m’en ont parlé, j’ai relevé le pari, sourit-il. Il ne faut jamais me lancer ce genre de défis. » À lui seul désormais de tracer son sillon au fil de cette 14e saison qui réunit 12 autres agriculteurs et agricultrices de toute la France.
Sur son exploitation, Charles-Henri cultive 100 ha de céréales, pois de conserve, colza et lin. Il prend également soin d’une cinquantaine de vaches laitières qui produisent 450 000 litres de lait chaque année. Habituées au calme du bocage ternésien et à la solitude de leur éleveur, ces holstein vont devoir endurer un peu d’animation durant les prochains mois.
Une fois son portrait diffusé à la télévision (lundi 4 février à 21 h sur M6), les personnes souhaitant rencontrer l’agriculteur, pourront écrire à Charles-Henri (voir adresse en fin d’article). C’est la raison pour laquelle ce dernier, qui « préfère respecter les règles du jeu », n’a souhaité divulguer ni son nom de famille, ni sa localité.
Charles-Henri participera ensuite à une session d’ouverture du courrier, en présence des autres candidat(e)s. Par la simple lecture de lettres, il devra alors élire et convier une dizaine d’invitées de son choix à un speed dating.
« Je recherche avant tout une personne dynamique, avec de l’ambition et qui aime le monde agricole. Surtout pas quelqu’un qui reste à la maison, résume l’éleveur de 36 ans. Ma profession fait que je vis à 300 km/h mais j’aime m’accorder des moments calmes et je voudrais les partager. »
Quand le dynamique Charles-Henri parle d’instants de « détente », il fait référence à son goût pour les sorties, les concerts, le ski mais aussi le jardinage. Passé ce rendez-vous, l’agriculteur proposera à deux « prtendantes » de venir passer un séjour chez lui, à la ferme, afin de faire davantage connaissance. Le tout, une nouvelle fois sous les yeux des caméras.
Une odyssée qui n’effraie pas notre énergique participant. « Je ne suis pas stressé, assure Charles- Henri. Durant mon parcours, je veux donner une image positive de l’agriculture, en espérant tout de même faire de belles rencontres. » Depuis la première saison, « l’Amour est dans le pré » a réuni plus de 120 agriculteurs à l’écran, permis de voir naître 65 couples, 17 mariages et 50 naissances. Qui sait si l’amour ne triomphera pas dans les vertes prairies du Ternois ?
Simon Playoult