« La mer est à près d’un kilomètre », décrit Jean-Pierre Clipet, secrétaire général de la FDSEA 62. « Ça fait plus de 35 ans que la Liane n’a pas été nettoyée, peste l’élu. La vase s’est accumulée, et si certains disent que ça n’empêche pas l’évacuation de l’eau, nous, on en est persuadés ! »
L’action se voulait symbolique : 15 à 20 m² de la Liane ont été curés ce lundi 8 janvier lors d’une mobilisation d’une centaine de personnes à l’initiative de la FDSEA et des JA. Six bennes ont été remplies avant d’être déversées devant l’agence de l’eau, le Syndicat mixte pour le schéma d’aménagement et de gestion des eaux du Boulonnais et la DDTM avec un message : « curer pour ne plus revivre ça ».
« Notre cheval de bataille est de revoir l’ensemble des systèmes de l’exutoire à la mer en remontant vers les terres », récapitule Jean-Pierre Clipet. Au bord de la Liane, il n’y a « quasi plus d’eau, que des sédiments », décrit l’homme.
Outre le curage, les agriculteurs voulaient aussi que soient revalorisées les aides plafonnées à 5 000 € et réservées aux éleveurs. Sur ce point, ils ont été entendus puisque dès le lendemain, le montant grimpait à 20 000 € pour couvrir les dépenses occasionnées par les inondations.
Quant aux maraîchers jusque-là écartés du dispositif, ils pourront bénéficier d’une enveloppe supplémentaire nationale de 5 000 €. « On a fait deux pas en avant, s’enthousiasme Jean-Pierre Clipet, mais un pas reste à faire », déchante-t-il. Car l’aide entre dans le compteur de minimis, qui représentent « maximum 20 000 € tous les trois ans. »
Autrement dit, elle utilise le montant des trois ans. « Cela entre dans un cadre réglementaire européen. En cas d’urgence, des déplafonnements devraient être envisageables », défend Jean-Pierre Clipet. Avant de conclure, revenant sur l’évacuation de l’eau à la mer. « Le combat n’est pas fini. On devra encore se mobiliser. »
Louise Tesse
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