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07-05-2025

Agritourisme : Des lodges de luxe au milieu des alpagas

Non loin d’Hucqueliers, Alexandre Seneschal accueille sur son exploitation des lodges de luxe pour les touristes. Un moyen de diversifier son activité et de faire découvrir son métier.

Alexandre Seneschal cherchait à diversifier son activité. Le logement insolite a été une révélation. © E. P.

À Bezinghem, non loin d’Hucqueliers, la Fermette des trois tilleuls est là depuis presque quatre générations. « C’est une ferme familiale, en polyculture-élevage, où l’on a encore des chevaux, de la volaille, des moutons, cochons, cochons d’Inde… et même des alpagas ! Bref, tout ce qui nous plaît », liste Alexandre Seneschal, 37 ans. Une activité complétée par de l’agritourisme depuis peu.

Ce double actif (il travaille à la SAS Denquin) a repris la ferme en 2024 et souhaite préserver ce modèle un peu à l’ancienne, comme on n’en trouve plus beaucoup, tout en le faisant évoluer. L’objectif est ainsi d’atteindre une autonomie alimentaire pour ses vaches et ses bœufs, le tout avec ses « seulement » 50 hectares dont 30 en herbe. Or, l’autonomie alimentaire, qui sera à terme une économie, se finance. Aussi, depuis août 2024, l’agriculteur accueille six lodges sur son terrain avec la société Un lit au pré.

Clé en main

Cette activité d’agritourisme, Alexandre Seneschal l’a intégrée dans son projet d’installation mais ne savait pas vraiment comment s’y prendre. C’est via son Geda (groupe d’études et de développement agricole, ndlr) qu’on lui parle d’Un lit au pré. « Le grand avantage c’est que c’est clé en main. Les tentes arrivent sur le terrain, toutes équipées ! Elles sont démontables et écologiques car tout en bois et sans électricité. On fonctionne au feu de bois et à la bougie – sauf pour la douche où on a un petit chauffe-eau, pas d’inquiétude ! Le concept m’a tout de suite plu. »

Par ailleurs, autre avantage : elles ne lui appartiennent pas. « Concrètement, je loue le terrain à Un lit au pré en quelque sorte. La seule chose que j’avais à faire était l’aménagement du terrain : ça inclut d’aplanir mais aussi de mettre à disposition une pièce – j’ai réutilisé une roulotte – où il y a l’électricité (pour recharger son téléphone mais aussi mettre dans des frigos des choses si les glacières du lodge ne suffisent pas, ndlr). J’y ai ajouté des jeux de société, des livres… J’ai aussi mis en place un magasin de producteurs, qui était de toute façon un projet, afin qu’ils puissent avoir de quoi se restaurer facilement. On y trouve aussi des chutes de laine d’alpaga », détaille-t-il.

À lire aussi : Slowtourisme, quand la ruralité devient un atout

Composé de deux chambres et d’une « niche », un lodge peut accueillir jusqu’à six personnes. Alexandre Seneschal touche une commission sur les nuitées.

Succès au rendez-vous

Et le succès dépasse ses espérances. « Dès le lancement on a eu des réservations. Ça nous a surpris mais dans le bon sens ! En fait, on profite de la notoriété d’Un lit au pré qui a été fondé par des Hollandais spécialistes de l’agritourisme. On était les sixièmes en France à se lancer. » Aujourd’hui, 12 fermes font partie du réseau.

« Avoir un tel succès et des retours positifs c’est sûr que ça motive ! On propose aussi en supplément une balade avec les alpagas, ça plaît beaucoup. Et puis les visiteurs peuvent aller voir les multiples animaux ! » Bref, l’agriculteur ne regrette pas son choix : « Même moi je viens dans les lodges en famille quand je peux ! »

Églantine Puel

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Agriculture Hauts-de-France nord Pas-de-Calais tourisme

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