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Cette décision confirme le verdict rendu en 2018 par le tribunal de Beauvais qui avait reconnu des « troubles anormaux de voisinages ». « Je n’ai pas cet argent sur mon compte. Cela veut dire la fin de mon exploitation », a déclaré l’agriculteur Vincent Verschuere à l’issue du procès, selon des propos rapportés par l’AFP.
En 2010, l’exploitant avait investi 600 000 euros pour construire deux hangars (dont une stabulation) sur sa ferme, implantée au cœur du village. La décision de la Cour d’appel n’ordonne pas la démolition de ces deux bâtiments à l’origine du conflit de voisinage, et dont les plaignants avaient obtenu l’annulation du permis de construire en 2013. Cependant, elle impose à l’éleveur de « trouver des solutions techniques » pour réduire les nuisances olfactives et sonores dont se plaignent les riverains. « Cela veut dire retirer les bêtes des hangars », traduit Vincent Verschuere. Cette affaire, très suivie depuis dix ans, suscite l’émoi du monde agricole qui craint que ce procès ne fasse jurisprudence dans les dossiers opposant agriculteurs et riverains.