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Derrière ce discret fermier du Pas-de-Calais se cache un éleveur-sélectionneur aiguisé, aux petits soins de ses 30 animaux à la robe pourpre. Albert Roussez vient de recevoir le Sabot d’or. Cette récompense, remise par le réseau Bovins croissance à l’automne 2019, est le fruit de toute une carrière. Rencontre.
« Mes premières rouges des prés sont arrivées en 1990 sur la ferme, explique l’éleveur. Cette race, anciennement appelée Maine-Anjou, est originaire de l’ouest de la France. Les bovins sont calmes et dociles. Ils donnent de très bonnes viandes ».
À condition de les choyer. Ceux d’Albert Roussez paissent dans les prairies alentours, non loin de la zone des wateringues, et sont suivis de près par l’organisme de sélection (Sica Rouge des près) ainsi que par Bovins croissance (service de la chambre d’agriculture).
« Cela permet de progresser en compagnie d’autres éleveurs, d’échanger sur les techniques, de comparer les cheptels », indique-t-il. Avec la réussite que l’on connaît pour l’Earl Roussez : une conduite de troupeau et des valeurs génétiques qui se trouvent être les meilleures du pays.
Albert Roussez avoue avoir été « surpris » par l’annonce de la nouvelle de son titre. « La ferme a déjà reçu le Sabot d’or en 2010, je ne m’attendais pas du tout à en recevoir un nouveau ! confie l’éleveur. Recevoir cet honneur une deuxième fois, c’est une petite fierté, une gratitude qui montre que tous les efforts que l’on fait au quotidien ne sont pas vains. Élever des animaux représente des sacrifices en temps et beaucoup de surveillance ».
Simon Playoult