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Les grains de 2021 ne récoltent pas beaucoup de bons points cette année. Si la moisson est terminée depuis début septembre dans notre région, c’est bien le signe qu’elle a été très longue. Trop longue. Laissant le temps au grain de s’abîmer et de perdre toute la qualité potentielle générée au mois de juin.
Pour le moment, chez les organismes stockeurs, l’heure est au constat. « On analyse la qualité des grains que nous avons reçus, annonce Jean Deray, responsable collecte au groupe Carré. C’est assez inédit puisque cette année, la plupart des grains sont trop humides, et ont un PS (poids spécifique) et un temps de chute d’Hagberg trop bas. D’habitude, le problème ne concerne qu’un seul critère. » À l’échelle de la parcelle, voire de l’épi, la qualité des grains est très hétérogène selon les relevés sur le terrain.
Pour pouvoir accéder aux marchés, les grains vont devoir être allotés, transportés vers des silos équipés de séchoirs et subir une petite métamorphose. Première étape au silo de Saleux (80) où 140 000 tonnes de grains vont transiter (cliquer sur le diaporama ci-dessous).
Finalement, les coopératives et négoces se veulent rassurants : « On va faire notre travail. Grâce aux investissements réalisés dans les outils de travail du grain, nous avons pour objectif de les valoriser au mieux ». Phase primordiale pour pouvoir accéder à certains marchés plus rémunérateurs.
L’enjeu réside également dans la fourniture de grains de qualité identique tout au long de la campagne. « Il ne s’agit pas de vendre les blés aux normes habituelles et de rester avec de la marchandise de moindre qualité sur les bras », précise Geoffrey Saintyves. Les marchés sont en pleine adaptation au cru 2021.
Lucie Debuire