Vous avez été nombreux à réagir à une donnée du service statistiques du ministère de l’Agriculture (Agreste) selon laquelle la pousse de l’herbe est excédentaire en ce début de printemps. S’il s’agissait d’une photographie de la pousse de l’herbe au 20 avril au niveau national, la situation a bien évolué depuis. Le point en région.
La météo de la fin avril et du début du mois de mai perturbent la pousse de l’herbe dans le Nord et le Pas-de-Calais. Avec les températures basses et le vent desséchant, les cultures peinent à démarrer. « On estime avoir cumulé un mois de retard dans la pousse de l’herbe, constate Alexandre Carlu, conseiller à la chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais. Le manque de chaleur empêche la minéralisation de l’azote. Résultat, l’herbe ne pousse pas, tout comme les autres cultures d’ailleurs et les végétaux sont jaunes, faute d’engrais disponibles. »
Malgré les déprimages, qui permettent de laisser de la lumière pour développer les plantes, la production de fourrages fait défaut. « Nous arrivons à bout des récoltes d’herbes, maintenant nous tapons dans les réserves et le potentiel de récolte de cette année« , annonce Oliviez Ledez, éleveurs de chèvres à Baincthun (62) lors d’une réunion bout de champ.
Dans l’Avesnois (59), les prairies ont déjà été fauchées ou pâturées une première fois. D’ailleurs, peu de parcelles ont été conservées pour la fauche. Pour nourrir leurs troupeaux, les éleveurs doivent utiliser leurs stocks de fourrages, déjà bas, faute de pluies abondantes l’année dernière.
« Nous devons apporter des fourrages dans les prairies, relate Damien Carlier, président de l’association de développement agricole et rural de la Thiérache (Adarth). Outre le coût, c’est du travail en plus. D’autant plus qu’avec les températures fraîches, nous sommes obligés de rentrer les animaux dans les bâtiments la nuit. »
Les agriculteurs de la région ont aussi des inquiétudes pour les semis de cultures de printemps, qui tardent à pointer leur nez. « Si nous voulons que nos prairies gardent leur capacité de résilience, il devient urgent d’avoir de la pluie et des températures plus élevées, » estime Damien Carlier qui se souvient de la dernière pluie significative mi-avril.
Lucie Debuire
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