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Elle a brûlé un an après sa construction en 1922. Elle a mis fin à son activité en 1968. Elle a retrouvé des couleurs en 2001 grâce à des acharnés. Il y a tant à dire sur l’histoire de la sécherie de Vieille-Eglise (62), bâtie il y a 100 ans dans le delta de l’Aa. Michèle Hermant et Jean-Luc Lamare pourraient en parler des heures.
Ça tombe bien, les deux bénévoles de l’association Des racines et des hommes seront à l’œuvre pour la fête de la chicorée où ils guideront les visiteurs, dimanche 16 octobre.
Briques jaunes, quatre cheminées, pignons à pas de moineaux… Pas de doute, le bâtiment de la rue Coupevent a toutes les caractéristiques d’une sécherie du coin. « À l’époque, on en comptait une soixantaine dans l’actuelle communauté de communes d’Audruicq. » Soit l’équivalent de quatre sécheries par bourg. C’est là qu’on y travaillait 16 tonnes de racines de chicorée par jour pour en extraire 4 tonnes de cossettes (les morceaux issus du déchiquetage).
Trois ouvriers se relayaient sur les plateformes qui chauffaient jusqu’à 100 °C. Une température nécessaire à la déshydratation des racines qui perdaient jusqu’à 75 % de leur poids. Du hangar au grenier, les bénévoles livrent le moindre secret aux visiteurs. Leur botte secrète pour attirer le public ? La fête de la chicorée !
Depuis 2001, l’association orchestre l’événement le troisième week-end d’octobre. « Il faut faire vivre le patrimoine », estime Michèle Hermant. La fête de la chicorée s’étend sur trois sites : la sécherie, donc, mais aussi l’Ecopôle alimentaire à Vieille-Eglise et la salle des fêtes de Saint-Folquin pour un salon gourmand. Pas ne pas « sécher » sur le programme, allez vous promener sur le site www.fetedelachicoree.fr.
Nicolas De Ruyffelaere