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En avril dernier, des milliers de poissons avaient été retrouvé morts dans l’Escaut, dans le Nord mais aussi en Belgique. Chargés de protéger leurs territoires respectifs, les Parcs naturels régionaux Scarpe-Escaut et celui des Plaines de l’Escaut intentent une action en justice.
« Nous avons consulté nos élus et nos partenaires de chaque côté de la frontière et, après une analyse du droit français et du droit belge par un cabinet d’avocats, nous avons choisi de porter plainte conjointement. Cette action en justice commune, en transfrontalier, est une situation jamais vue précédemment par nos deux Parcs », souligne Grégory Lelong, président du Parc naturel régional Scarpe-Escaut, dans un communiqué du 9 novembre 2020.
« La vie aquatique du fleuve Escaut, qui traverse nos deux Parc naturels, se trouve considérablement impactée, et nous craignons également des retentissements sur les populations d’oiseaux piscivores, poursuit Grégory Lelong. En réalité, c’est un écosystème complet qui pâtit de cette pollution accidentelle. Nous souhaitons réclamer la réparation de ce préjudice écologique parce que notre rôle est de veiller au respect des engagements pris par les signataires de la charte du Parc naturel régional Scarpe-Escaut et qu’au-delà, nous sommes également coordinateurs du label Ramsar et animateur local des sites Natura 2000. »
« La pollution qui frappe l’Escaut, fleuve transfrontalier, nous montre une fois encore notre besoin de travailler ensemble, non seulement au quotidien comme le font nos deux Parcs depuis 30 ans, mais également dans le cadre d’une crise comme celle-ci pour une meilleure efficacité de la chaîne d’alerte et d’intervention de part et d’autre de la frontière », souligne Pierre Wacquier, président du Parc naturel des Plaines de l’Escaut. « Nous parlons au nom du patrimoine naturel de toutes les communes impactées par la pollution. »
Les deux Parcs naturels souhaitent vivement être consultés dans la mise en place de mesures visant à restaurer les milieux naturels de l’Escaut. « Nous ne nous contenterons pas d’un simple rempoissonnement. Nous serons vigilants afin que des solutions adaptées, telles que la restauration de berges ou la création de zones de frayères, soient également envisagées. Nous poursuivons nos échanges avec la Préfecture et contribuerons à la concertation locale sur ces enjeux, notamment celle portée par les acteurs du Contrat de rivière Escaut-Lys et du Sage Escaut », déclarent à l’unisson Grégory Lelong et Pierre Wacquier.