« Une Amap (association pour le maintien d’une agriculture paysanne) est fondée sur la solidarité entre un producteur et un mangeur ». C’est ainsi que le réseau régional définit son système. Dans les Hauts-de-France, une centaine d’associations existent en zones citadines, périurbaines comme très rurales.
Mais cette année, avec la période d’adhésions qui débute pour les producteurs, un doute plane quant à la venue de nouveaux adhérents : « En ville, avec la densité et les habitudes de consommation, il n’y a pas trop d’inquiétudes à avoir. Mais en zone rurale, comme dans l’Avesnois, les producteurs comptent d’habitude sur les marchés et les foires pour présenter leur Amap. Cette année c’est compliqué », décrit Alice Normand, chargée de mission pour Terre de liens, qui soutient l’installation de jeunes paysans, en Amap notamment.
L’association Terre de liens et le réseau régional des Amap ont donc lancé un appel sur les réseaux sociaux, notamment pour marquer le redémarrage de la saison et faire mieux connaître le système. « La relocalisation – de la production, des circuits de distribution et de l’alimentation – s’impose, plus que jamais, comme une nécessité évidente », soulignent ainsi les deux entités dans leur communiqué commun.
Basées sur un contrat entre un ou plusieurs producteurs et des consommateurs, les Amap nécessitent un engagement mutuel : l’un promet de produire et nourrir, l’autre de payer, par avance, ses paniers (généralement certifiés en agriculture biologique) pour la saison, à leur juste valeur.
« Avec la crise actuelle, le retour que nous avons des producteurs en Amap est qu’ils s’en sont plutôt bien sortis, relate Alice Normand. Après un plaidoyer commun, nous avions obtenu le maintien des distributions qui ne sont pas considérées comme des marchés. Comme elles ne concernent que les adhérents, elles ont un statut privé. Ainsi, les agriculteurs n’ont pas eu de problèmes de débouchés, et les consommateurs ont continué à avoir leurs légumes, leurs pains, leurs œufs… La preuve que ce système est résilient. »
Autre élément de satisfaction pour l’association : le lien entre les producteurs et les adhérents ne s’est pas tari. « Chacun a pris des nouvelles » ; un soutien indispensable en ces temps solitaires.
Mathieu Pépin, à la tête d’une Amap dans l’Avesnois (59), reprend tout juste les distributions, après sa trêve hivernale. Il est convaincu du système dans lequel il s’est lancé en 2015. Et la crise n’apporte, pour lui, qu’une preuve supplémentaire de sa logique.
« On se rend bien compte que la nourriture qui vient du bout du monde peut arrêter de venir. Les prix des supermarchés ont augmenté, pas les nôtres. Mon chiffre d’affaires est assuré et les adhérents ont à manger. Ça trouve tout son sens ! », poursuit le maraîcher. « En plus, se réjouit-il, avec ce système, il n’y a pas d’échange d’argent. »
Agathe Villemagne
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