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C’est parti pour la campagne betteravière 2020. L’arrachage des premiers champs de betteraves à sucre commencera aux alentours du 14 septembre dans le Nord et le Pas-de-Calais.
Ces récoltes approvisionneront les sucreries de Boiry-Sainte-Rictrude, dans l’Arrageois, et d’Attin, sur la côte d’Opale, qui devraient activer leurs turbines le 18 septembre. Les sites de production de Lillers (Artois-Lys) et d’Escaudoeuvres (Cambrésis) leur emboîteront le pas. Ils ouvriront respectivement vers le 22 et le 28 ou 29 septembre, annonce la coopérative Tereos, gestionnaire de ces usines.
Top départ de plus de quatre mois de chantier dans les parcelles.
La plupart des cultures du Nord et du Pas-de-Calais ont été relativement épargnées par la jaunisse virale. « Une chance car la maladie a été virulente dans le sud des Hauts-de-France », souligne Vincent Delannoy, responsable de l’Institut technique de la betterave (ITB) Nord-Pas de Calais. David Sergent, directeur du pôle coopérateurs de Tereos, confirme.
« D’après nos derniers prélèvements, l’impact de la jaunisse est mesuré dans ces deux départements par rapport au reste de la France. Dans l’Aisne ou l’Oise, les rendements devraient être inférieurs de 10 à 20 % vis-à -vis de l’année dernière. 30 % de rendement en moins sont annoncés au sud de Paris. »
Le Nord comme le Pas-de-Calais tirent donc leur épingle du jeu.
« Le rendement moyen atteindra au minimum la moyenne quinquennale qui tourne autour de 90 t/ha », estime Vincent Delannoy. Le technicien de l’ITB précise néanmoins que certaines zones ont été particulièrement concernées par la sécheresse cette saison. Notamment le Cambrésis et le secteur de Bapaume.
Durant la campagne sucrière qui s’apprête à démarrer, le groupe Tereos va employer 753 salariés dans ses quatre unités du Nord et du Pas-de-Calais. Au sein de ces dernières, la sécurité sanitaire sera une priorité, assure la coopérative, alors que l’épidémie de Covid-19 regagne du terrain.
« Permanents, saisonniers ou transporteurs vont être briefés sur le protocole sanitaire à suivre, précise David Sergent. En plus du port du masque, il y aura des prises de températures. » L’arrêt d’un des sites de transformation, en cas de détection d’un foyer de coronavirus, pourrait en effet avoir d’importantes répercussions sur déroulement de la campagne régionale.
Simon Playoult