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Bassin minier : Les touristes le plébiscitent

13-01-2023

Actualité

Consommation

Une enquête commandée par Pas-de-Calais Tourisme dans le cadre de la mission Autour du Louvre-Lens révèle l’attrait pour le bassin minier, avec des spécificités des visiteurs.

Les chiffres du tourisme dans le bassin minier
Les chiffres du tourisme dans le bassin minier © E.P

Longtemps victime d’une image négative, le bassin minier du Nord-Pas de Calais semble aujourd’hui devenir une destination touristique à part entière, selon une étude commandée par la mission Autour du Louvre-Lens (ALL), au cabinet d’études TCI Research.

Il faut dire qu’il y a maintenant un peu plus de dix ans, en 2012, le bassin minier est entré au patrimoine mondial de l’Unesco, en parallèle de l’ouverture du musée du Louvre-Lens.

En découle la mise en place de la mission ALL, par l’agence Pas-de-Calais tourisme, ayant pour but la promotion du bassin minier comme destination culturelle et événementielle. Dix ans après, il semblerait que le pari ait été tenu.

Des visites en famille

L’étude de TCI Research regroupe les réponses de 1 351 visiteurs sur quatre sites majeurs de la destination : le centre historique minier de Lewarde, le mémorial de Notre-Dame-de-Lorette, le musée du Louvre-Lens et la carrière Wellington, à Arras. L’étude s’est déroulée entre le 13 mai et le 18 septembre dernier.

Objectif : mieux comprendre les comportements des visiteurs et adapter l’offre de séjour.

Une des premières observations est que les familles représentent près de 40 % des visiteurs, autant que les couples. « Cette présence des familles fait partie de l’ADN de la destination ALL. Dans beaucoup d’autres sites touristiques, il y a une large domination des couples. Pour la destination, c’est une bonne chose d’un point de vue des retombées économiques (achat de souvenirs pour les enfants, collation…), mais aussi pour le côté transmission de la visite », décrit Olivier Henry-Biabaud, fondateur de TCI Research.

Par ailleurs, le visitorat semble se rajeunir et les catégories socioprofessionnelles qui le composent sont variées. Les employés représentent 26,9 % des visiteurs, les retraités 24 %, les cadres et professions libérales 16,4 % (contre 38,7 % en 2015) et les professions intermédiaires 15 %. « On constate ici qu’il y a un phénomène de démocratisation de l’accès à la culture, décrit Olivier Henry-Biabaud. D’ailleurs, c’est le principal motif de visite. Mais, et c’est là aussi une spécificité de la destination ALL et ce qui fait son ADN, le deuxième motif de visite est l’envie de partager un moment avec ses proches. » Le troisième motif de visite est la volonté de se détendre. « On peut en conclure que la destination ALL est capable de capter une grande diversité de profils. »

Un retour timide des touristes étrangers

On observe également que l’écrasante majorité des visiteurs sont français et 72 % d’entre eux viennent des Hauts-de-France, suivis de l’Île-de-France et du Grand-Est.

Un tourisme de proximité qui s’est fortement développé après le Covid et qui explique qu’en termes de communication, 52,3 % des visiteurs ont entendu parler du site de visite grâce au bouche-à-oreille. « Les habitants de la région sont vos meilleurs ambassadeurs ! », appuie Olivier Henry-Biabaud.

« Mais les touristes étrangers commencent à revenir. En premier lieu les Belges et les Britanniques, ajoute-t-il. On n’a pas encore retrouvé le niveau précovid. Cela dit, chaque site a ses spécificités et ainsi, le Louvre-Lens et la carrière Wellington sont ceux qui ont la plus forte proportion d’étrangers dans leurs visiteurs. »

Autre enseignement de cette étude : les deux tiers des personnes interrogées sont des primo visiteurs. Une part stable depuis 2015. La carrière Wellington est le site qui en attire le plus (85 %), tandis que le Louvre-Lens est le site qui a le plus de fidèles avec des personnes qui sont déjà venues trois fois ou plus.

Principal point noir observé dans cette étude : la voiture reste le principal moyen de transport utilisé par les visiteurs (84,5 %).

Quels bénéfices ?

Quels bénéfices ces visiteurs apportent au bassin minier ? C’est une des questions primordiales de cette enquête. Tout d’abord, du point de vue de l’image, 34,6 % des répondants avaient une image positive de la région avant leur visite. L’inscription à l’Unesco n’est pas étrangère à cette image positive. Pour trois visiteurs sur dix, c’était même un critère dans le choix du lieu et 95,1 % des répondants ont une image positive de cette inscription.

À l’inverse, 9 % des visiteurs avaient une image plutôt négative. « Il y a encore en creux l’image de Germinal, des corons… bien que cela soit de plus en plus rare », explique le fondateur de TCI Research. Après leur visite, la grande majorité des répondants déclare avoir une meilleure image de la région.

Côté finances, il faut aller un peu plus dans le détail. Tout d’abord, 80 % des visiteurs extra-régionaux passent au moins une nuit « marchande » (hôtel, gîte, chambre d’hôte…) sur le territoire et restent en moyenne 4,6 nuits, alternant aussi chez des proches.

L’hébergement affinitaire (chez la famille ou des amis) reste ainsi le type d’hébergement le plus plébiscité par ces visiteurs (33,8 %), mais il est suivi de très près par l’hôtel (31,6 %).

Ensuite, 55 % des visiteurs ont visité plus d’un site (+ 12 points par rapport à 2015). En dehors des quatre sites de l’enquête, sont cités Vimy, les terrils, Lille et Arras. Une envie de découvrir le territoire qui se ressent sur les dépenses des visiteurs puisque TCI Research estime à 130 € la somme dépensée par personne chez les visiteurs extra-régionaux. Une somme qui grimpe à 170 € chez les visiteurs séjournant en hébergement marchand et à 172 € pour les visiteurs multisites. De manière générale, on constate une augmentation des dépenses par les visiteurs depuis 2015.

Des visiteurs satisfaits

Tout cela étant dit, en termes de satisfaction globale, la destination ALL obtient le score de 8,6/10 contre 8,5/10 pour le « benchmark » (composé de destinations offrant des sites et caractéristiques similaires à celles de la destination ALL).

Les visiteurs ont apprécié la restauration, l’offre d’activités et l’aspect mémoriel. On note seulement un petit bémol pour la vie nocturne et l’offre de transport.

Eglantine Puel

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