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Aujourd’hui, 80 % des fleurs vendues en France sont importées. Les modes de production des fleurs étrangères sont difficilement traçables, qu’il s’agisse des conditions de travail ou de l’emploi d’intrants qui abîment notre planète. C’est face à ce constat qu’est né le Collectif de la fleur française, en 2017, à l’initiative d’Hélène Taquet, floricultrice dans le Nord.
Ce collectif défend une vision plus responsable de la fleur, avec pour ligne de mire : une relocalisation de la production. Ce qui implique plus de fraîcheur : “les fleurs qui viennent du Kenya ou d’Equateur prennent l’avion, quand elles arrivent chez les fleuristes elles sont déjà à J+5“, indique Anne-Emmanuelle Delmotte, productrice à Laventie.
Une question de transparence également sur le mode de production et les conditions de travail des exploitations qui n’hésitent pas à ouvrir leurs portes.
Tandis que les formations, comme à l’Institut de Genech, s’adaptent à cette relocalisation, les fleuristes aussi se tournent de plus en plus vers les producteurs locaux. Une tendance largement renforcée par le confinement qui a à la fois, limité le trafic aérien, au profit des fleurs locales mais aussi recentré les consommateurs chez eux, cherchant ainsi à favoriser un intérieur cocon, agréable à vivre et donc… fleuri !
C’est d’ailleurs au terme du premier confinement que Laurine Gossart a décidé de lancer son entreprise Les feuilles sauvages, dans l’Arrageois. Productrice et fleuriste, elle a choisi de combiner bottes et tablier pour maîtriser son approvisionnement jusqu’au bout des tiges.
Agathe Villemagne