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Catherine de Saint Laurent et son mari, Édouard, sont agriculteurs à Bourecq, près de Béthune. Ils sont à la tête de La ferme des 3 Pommes. Ils y cultivent du maïs, de la betterave, du lin, mais aussi de la pomme de terre. « Lorsqu’on se lève le matin, notre défi est de nourrir les gens, indique fièrement l’agricultrice. La culture de la pomme de terre est l’une de mes préférées. C’est une tradition pour nous. Nous sommes la quatrième génération de la famille à en produire. La pomme de terre est un produit accessible à tous – un sac de 10 kg coûte 6 € chez nous. On peut la transformer en purée, frites… et la décliner en de nombreuses recettes. Elle s’associe avec plein de choses : la viande, le poisson, le fromage… La pomme de terre, c’est bon avec tout ! » Et d’ajouter : « Nous sommes la première région productrice de pommes de terre en France et en Europe. La pomme de terre, c’est ici ! »
La plantation se fait généralement en avril-mai. « On plante une pomme de terre germée, qu’on appelle un plant. Un plant donne environ 10 pommes de terre de différentes tailles. On le recouvre d’un monticule de terre afin qu’il puisse pousser à l’abri de la lumière », détaille Catherine de Saint Laurent.
Au bout d’une vingtaine de jours, une tige sortira de terre et des feuilles y pousseront. Entre mi-juin et mi-juillet, la plante aura atteint 20 cm de hauteur et des fleurs apparaîtront, « elles sont de couleurs blanche, rose ou violette en fonction de la variété de la pomme de terre », précise la productrice.
En septembre, c’est le moment du défanage : les pommes de terre ont atteint la grosseur voulue, il faut alors enlever une partie des tiges et des feuilles. Mais les pommes de terre restent en terre pour continuer de mûrir, « elles fabriquent leur peau », explique Catherine de Saint Laurent.
En octobre vient le moment de la récolte. « On est très dépendants de la météo, la récolte ne peut pas se faire s’il pleut ou s’il fait trop sec, il faut un juste milieu », explique l’agricultrice. Les pommes de terre sont récoltées à l’aide d’une l’arracheuse. Cette machine soulève les pommes de terre, les sépare de la terre avant de les déposer dans une remorque. Après la récolte, la terre est retravaillée pour la préparer à la culture suivante, « car on ne plante pas des pommes de terre deux saisons de suite sur la même terre. Il faut attendre environ cinq ans avant d’en remettre au même endroit. Généralement, on sème du blé après une culture de pommes de terre », indique Catherine de Saint Laurent.
Une fois récoltées, les pommes de terre sont stockées dans de grandes caisses en bois disposées dans des frigos géants pour qu’elles soient à l’abri de la lumière et à une température qui n’excédera pas les 10 °C. Les pommes de terre seront sorties au fur et à mesure des commandes.
Elles passent alors dans l’atelier de conditionnement. Elles sont d’abord lavées. Puis elles sont triées en fonction de leur taille, une étape qui se fait grâce à des trieurs, « mais il y a toujours une intervention humaine pour vérifier et enlever les éventuelles pommes de terre abîmées ».
Enfin, elles sont mises en sachet avant d’être vendues. 80 % de la récolte de Catherine de Saint Laurent sera vendue à la grande distribution et à des restaurants du territoire, les 20 % restant seront écoulés grâce à la vente directe via des distributeurs.
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Hélène Graffeuille