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Si les activités d’agritourisme sont difficiles à chiffrer, le fait est que les vacances à la campagne ont le vent en poupe. Parallèlement, le logement insolite connaît lui aussi une vraie popularité auprès des touristes français.
Forte de ce constat, Coralie Tricart crée en 2022 Cocolodge (lire notre édition du 6 janvier 2023). L’entreprise avait alors pour but de proposer aux agriculteurs un moyen de diversifier leur activité avec l’agritourisme, simplement en achetant des « tiny houses » ou des cabanes clés en main et en louant un service de conciergerie proposé par Cocolodge.
Deux ans après, Coralie Tricart change son offre et se demande « comment accompagner le plus possible d’agriculteurs vers l’agritourisme ? » La réponse : en les formant.
En effet, pour Coralie Tricart, la question a été de savoir si elle répondait « vraiment aux besoins des agriculteurs. Or, je pense que les agriculteurs ont besoin d’autonomie vis-à-vis de leur activité agritouristique et que le système de conciergerie n’était peut-être pas très bien adapté car en fait, ils gèrent déjà beaucoup d’opérationnel donc ce n’était pas vraiment un problème. »
Elle se trouve aussi confrontée à des agriculteurs qui pratiquent déjà l’agritourisme (gîte, chambres d’hôte) mais qui veulent diversifier leur activité, des personnes qui veulent être propriétaire de leur logement insolite et ne pas dépendre d’une autre société… Bref, il fallait se repositionner.
Ainsi est née l’idée de créer une formation spécialement pour les agriculteurs qui veulent se lancer dans le logement insolite. Celle-ci se découpe en trois « packages » : réglementation, conception d’une offre touristique, outil de gestion à la réservation.
« Concrètement, dans le premier package, tout se passe en distanciel. On va apprendre aux agriculteurs tout ce qui est réglementation, aspects juridiques, comment déclarer, etc. Ce package est finançable avec Vivéa et a pour but de donner les clés de compréhension aux agriculteurs. Car, même si on installe une tiny house qui se démonte ou que l’on peut déplacer, il y a des règles (notamment d’urbanisme) à respecter. Cette étape dure quatre semaines », détaille Coralie Tricart.
Après avoir fait cette étape, les agriculteurs peuvent choisir de réaliser le deuxième « package » : « Il s’agit ici de les aider à concevoir leur offre touristique, quels services ils veulent mettre en place pour faire de la vente additionnelle (petit-déjeuner, visite de la ferme, panier-repas… ). Pour la durée, là, c’est en fonction de chacun. » La formation est là également pour qu’ils puissent déterminer « ce qu’ils veulent raconter. Les logements qui fonctionnent le mieux sont ceux où il y a une histoire, une expérience complète à vivre ».
Lire aussi : Cocolodge : une solution clé en main pour l’agritourisme
Enfin, pour ceux qui sont allés au bout du cheminement, Cocolodge propose « un abonnement mensuel pour avoir un outil de gestion à la réservation. Cet outil permet par exemple de centraliser les demandes de réservation de plusieurs plateformes ».
Évidemment, du fait de l’orientation précédente de Cocolodge, « on continue de leur proposer les tiny houses et les cabanes. Notamment, s’ils veulent en installer, on les met en lien avec nos partenaires ». Une session de formation a débuté en juin. « La prochaine sera en septembre. L’idée est d’en réaliser environ une par trimestre. »
Eglantine Puel