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01-02-2024

Mobilisation : pour Christian Durlin, les premières réponses sont insuffisantes

Christian Durlin (FNSEA) a réagi, mercredi 31 janvier 2024, aux premières annonces gouvernementales pour répondre à la mobilisation des agriculteurs.

Christian Durlin,
membre administrateur de la FNSEA © E. P.

Membre administrateur de la FNSEA (et président de la chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais), Christian Durlin réagit aux premières annonces gouvernementales pour répondre à la mobilisation des agriculteurs en ce début d’année 2024.

Quel est votre sentiment après les premières annonces gouvernementales ?

C’est délicat car je m’exprime à l’instant T (mercredi 31 janvier 2024, ndlr) et les choses peuvent bouger rapidement. Mais à l’heure d’aujourd’hui, il est évident que les deux prises de paroles du Premier ministre dans le Sud-Ouest ou hier (mardi 30 janvier, ndlr) dans son discours de politique générale, le compte n’y est pas. On a eu des choses intéressantes sur le GNR qui correspondent à nos demandes et qui vont rétablir, en tout cas sur certains points, des facteurs de compétitivité aux exploitants.

Mais il y a un tas d’autres sujets où il manque des éléments. Il y a eu un début de réponse sur l’élevage mais cela reste insuffisant. Il faut aller plus loin. Et on n’a pas de réponse à date, même si on sait que les ministres sont à l’œuvre, sur la question de l’Europe. Il y a une forte attente, on a des agriculteurs qui ne comprennent pas, à l’heure où l’on dit qu’il faut réarmer l’agriculture, qu’on annonce 4 % de surfaces de production en moins. Sur tout le paquet réglementaire, là, il n’y a pratiquement rien.

De quelles revendications parlez-vous en particulier ?

La question de la protection des cultures, par exemple. On retire des solutions sans qu’on ait d’alternatives possibles. Il y a un certain nombre de filières en train de s’effondrer, et là-dessus on n’a pas de réponses. On n’a pas de réponses aujourd’hui non plus sur les zones de non-traitement. C’est un sujet très mal embarqué depuis le début. Et puis sur tout un tas d’autres réglementations, notamment l’eau, avec des besoins croissants et un certain nombre de réglementations qui sont contre le développement de la production. On a tout un tas de sujets sur lesquels on n’a pas de réponses.

Lire aussi : Mobilisation des agriculteurs : « Il y a un alignement des planètes inédit »

Pour nous, en région, la compensation environnementale est un sujet pour lequel il faut des adaptations… La liste des courses encore à faire est bien plus longue que la liste des courses déjà faites ! La mobilisation est extraordinaire. On n’a jamais vu une mobilisation aussi importante et prolongée. Mais les réponses sont complètement déséquilibrées par rapport à l’attente sur le terrain.

Que pensez-vous des propos du Premier ministre, Gabriel Attal, qui promet une « exception agricole française » ?

C’est un discours, on verra comment ce discours s’écrira dans le concret. Pour l’instant, on n’y est pas trop. Je prends en exemple la réglementation ICPE (installations classées protection de l’environnement, ndlr) où là, c’est le contraire, on dit qu’il n’y a pas de raisons que l’agriculture soit traitée différemment de l’activité industrielle. Voilà encore un exemple de discours qui va à l’envers de ce qui se fait et se dit dans les textes réglementaires. 

Lire aussi notre dossier : toute l’actualité concernant les mobilisations des agriculteurs

Propos Recueillis Par Kévin Saroul

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