Votre météo par ville
Les brebis et vaches du lycée agricole de Radinghem (62) produiront bientôt du lait bio. Accompagné depuis début 2020 par Bio en Hauts-de-France pour son étude de faisabilité technique, l’établissement met le cap vers le bio pour 2022.
« Ce ne sont pas des choses qui se font d’un jour sur l’autre. Surtout quand on a la vocation d’être une vitrine régionale, affirme Éric Randon, proviseur du lycée. L’exploitation est un support pédagogique. Les choix ne peuvent pas se faire sans une convergence des équipes pour recouper les besoins des enseignants. »
Essentiellement connu pour ses formations agricoles, le lycée de Radinghem compte environ 300 élèves : deux tiers de lycéens, et un tiers d’apprentis.
Le lycée hésite entre trois scénarios. « Dans le premier, on conserve de la culture sur l’exploitation : méteil, protéagineux, céréales, maïs… Exclusivement pour l’alimentation des brebis et des vaches, explique Hortense Leberrigo, directrice de l’exploitation du lycée. Dans ce cas, on conserverait notre système de pâturage tournant dynamique à la journée. Il faudra alors trancher la question du désherbage mécanique, notamment en termes d’investissements matériels et techniques. »
Dans le second scénario, le lycée pourrait se tourner vers « un modèle 100 % herbager, toujours avec pâturage dynamique mais aussi avec affouragement vert ». Comprenez un pâturage de jour, et une coupe de l’herbe pour la mettre à disposition des animaux la nuit.
Dernier cas de figure : « uniquement du pâturage, y compris la nuit. Nous passerions alors à un système mono-traite : les vaches ne seraient plus traites qu’une fois par jour au lieu de deux, moment auquel nous irions les chercher au champ ».
Impacts des deux derniers systèmes envisagés : le regroupement des vêlages. « On ferait vêler en fin d’hiver de façon à avoir le pic de production de lait en même temps que la pousse de l’herbe ».
Majoritairement productrice de poudre de lait, la Prospérité fermière, à qui le lycée livre sa production, ne serait pas dérangée par ce changement de rythme.
Cerise sur le gâteau : « Les études de conversion de ces trois scénarios, effectuées sur les résultats de 2019, indiquent toutes un excédent brut d’exploitation positif. C’est une vraie force. »
Début de conversion envisagé en mai 2022, et choix du système d’ici la fin de l’année scolaire.
Lucie De Gusseme