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Il était attendu depuis longtemps par les agences de l’eau françaises. Jeudi 30 mars, le président de la République, Emmanuel Macron, annonçait son plan eau. Le lendemain, le comité de bassin Artois-Picardie, ainsi que le conseil d’administration de l’agence de l’eau Artois-Picardie se sont réunis en séance extraordinaire en présence de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal), et des cinq préfets de départements des Hauts-de-France ou leurs représentants.
Tous les acteurs présents ont salué la mise en place de ce plan “avec une augmentation annuelle de 475 millions d’euros (M€) et la suppression du plafond de dépenses dès 2024, les moyens des six agences de l’eau seront rehaussés pour accompagner la mise en œuvre du plan eau“.
Lancé au début de l’année, le fonds vert est crédité de 2 milliards d’euros “déconcentrés aux préfets. Il est destiné à financer des projets présentés par les collectivités territoriales et leurs partenaires publics ou privés dans trois domaines : performance environnementale, adaptation du territoire au changement climatique et amélioration du cadre de vie“, indique le site du gouvernement.
Pour les Hauts-de-France, 9,50 M€ de crédits ont été confiés au préfet de région qui les a répartis entre l’agence de l’eau Artois-Picardie (7,50 M€) et l’agence de l’eau Seine-Normandie, pour soutenir les opérations concourant à la stratégie nationale biodiversité 2030.
Concrètement, les agences recevront des propositions de projets qu’elles pourront financer “jusqu’à 80 %, en tenant compte des autres aides territoriales, nationales ou européennes disponibles”, prévient Pierre Branger, directeur des interventions à l’agence de l’eau Artois-Picardie. La stratégie nationale biodiversité 2030 comporte des projets comme la création d’aires protégées, la lutte contre les espèces exotiques envahissantes ou encore la restauration écologique. “Pour notre agence de l’eau, ce fonds vert élargi un peu nos compétences, notamment vers les zones “sèches”. Mais nous finançons déjà des projets de ce type pour les zones humides depuis de nombreuses années. Nous avons donc une certaine expertise”, poursuit-il.
L’instruction des dossiers de demandes de participation financière au titre du fond vert se fait au fil de l’eau. Aussi, si la date limite de dépose est le 31 décembre 2023, “plus vous l’envoyez tôt, plus vous avez de chance d’être financé”. Pour cela, il faut se rendre sur la plateforme gouvernementale “Aides-territoires“.
Eglantine Puel
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