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En moins d’une semaine, entre le 2 mars et le 8 mars, Nestlé et Tereos ont annoncé des projets de fermeture d’usine – l’usine Buitoni de Caudry, dont les lignes de production ont été mises à l’arrêt jusqu’à nouvel ordre, et la sucrerie d’Escaudœuvres – dans le Cambrésis. Un coup dur pour ce territoire.
Face à cette situation, le ministre délégué à l’Industrie, Roland Lescure, s’est rendu dans les deux communes concernées. Il a rencontré élus, syndicats et directions afin de trouver des solutions.
Si Nestlé et Tereos ont laissé plus de questions que de réponses, le ministre a néanmoins annoncé le déblocage de trois millions d’euros pour soutenir l’industrie sur le territoire.
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Ces trois millions d’euros seront débloqués dans le cadre du dispositif “Rebond industriel” lancé en août dernier par le gouvernement sous la forme d'”un soutien en subventions et avances remboursables pour les projets industriels détectés et jugés prioritaires”.
Objectif de ce financement “encourager et aider les industries du Cambrésis à s’installer et/ou se développer”.
Pour le ministre, ce soutien est primordial car “l’industrie est une arme anti-colère et une arme d’espoir. Il faut soutenir l’industrie.”
Le ministre, qui a affiché son refus de voir la sucrerie d’Escaudœuvres fermer, en a fait de même pour l’usine Buitoni de Nestlé, frappée par un scandale sanitaire qui avait entraîné la mort de deux enfants, il y a un an tout pile. “Je souhaite qu’on produise à Caudry, des pizzas ou autre chose, a-t-il indiqué. Mon combat est qu’on ne ferme pas cette usine.”
Si Nestlé avance que le marché de la pizza surgelée a chuté de 20 % en un an, le ministre est sceptique :” Est-ce que l’on mange moins de pizzas surgelées depuis le scandale sanitaire ? Ce marché est-il en déclin ? Pour les deux questions, j’émets un doute. Ce que je sais, c’est qu’aujourd’hui l’usine est nickel. De toute façon, en aucun cas les salariés ne doivent être les victimes collatérales d’un scandale sanitaire dont ils ne sont pas responsables.”
Le ministre a donné 15 jours à Nestlé pour revenir avec des solutions pour l’avenir de l’usine.
Eglantine Puel
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