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Bien évidemment, je pense d’abord aux agricultrices et agriculteurs qui doivent surmonter de telles atrocités. J’éprouve un sentiment de dégoût, de colère et de révolte face à ces actes odieux, abjects et pour tout dire sans nom. Comment peut-on oser s’en prendre à des animaux parfaitement inoffensifs ? J’avoue ici ma totalement incompréhension face à un phénomène pour le moins impensable.
Le numéro vert
Une équipe dédiée à l’équipe des détenteurs de chevaux constituée de 15 agents de l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) est joignable à ce numéro, gratuitement :
Les éleveurs et agriculteurs diversifiés dans le cheval, sont aujourd’hui exténués. Ils ont en effet dû subir le confinement qui leur a procuré un important manque à gagner. Une fois les restrictions levées, il leur a fallu mettre en œuvre des protocoles très contraignants pour protéger à la fois leurs employés, leurs clients et eux-mêmes, avec non seulement des surcoûts qui ont encore plus grevé leur trésorerie mais en plus le poids de la responsabilité qui accompagne ces mesures. Au stress généré par ces deux premiers événements, vient s’ajouter celui des attaques contre leurs animaux. Vous comprendrez que les éleveurs accusent une fatigue extrême et qu’ils craignent pour leur avenir.
La survie des exploitations est en jeu pour certains d’entre nous. En effet, la mort d’un poney d’un poulain d’une jument impacte les comptes de l’exploitation. C’est une source de revenus en moins. Quand l’animal a survécu à ce massacre, il faut le soigner. Certains passent plusieurs jours, voire plusieurs semaines en clinique vétérinaire. Ce qui représente une somme importante qui ne sera jamais récupérée car un cheval mutilé se vend nettement moins bien voire pas du tout. Ceux qui ont survécu sont totalement stressés, affolés, réclament d’être suivis et réadaptés à la présence de l’homme. C’est un travail de longue haleine, coûteux en temps et en argent. Quand vous cumulez ces facteurs aux impacts du Covid, on peut comprendre que certains n’aient plus les moyens ou la volonté de poursuivre.
Nous vivons dans un état de droit et nous ne pouvons bien sûr pas faire justice nous-mêmes même si certains pourraient être tentés de le faire. J’ai réellement peur de l’accident. C’est pourquoi, la FNC qui a reçu le soutien plein et entier de la FNSEA, privilégie un volet prévention en lien avec la gendarmerie nationale qui réalise un travail formidable dans tous les départements. La proximité des forces de l’ordre et leur présence permettent d’identifier les points de vigilance en termes de sécurité de chaque exploitation, de signaler collectivement tout comportement suspect autour des fermes. Leur présence, leurs rondes sont utiles, nécessaires et rassurantes. Je dis d’ailleurs à tous les professionnels de la filière de ne pas hésiter à solliciter la gendarmerie. Ils peuvent également compter sur la solidarité de tous les agriculteurs et sur l’appui de nos FDSEA/JA et de nos chambres d’agriculture.
Non. La gendarmerie garde par devers elle les avancées de ses enquêtes. Bien entendu les victimes ont été auditionnées, des prélèvements effectués par l’identité judicaire, des autopsies réalisées sur les animaux. Elle rassemble les éléments et j’espère que les forces de l’ordre parviendront à mettre la main sur ces criminels. Une fois ces sombres personnes arrêtées, la FNC réclame que, quelle que soit l’espèce, toute intrusion, dégradation, acte de maltraitance direct ou indirect ces actes soient condamnés et très fortement sanctionnés pour éviter un accident dramatique et pour redonner confiance aux éleveurs, agriculteurs qui mettent tout en œuvre au quotidien, pour le bien-être de leurs animaux et qui pourraient dégoûtés, arrêter leur métier. Il est enfin essentiel, de mettre en place au plus vite, un système d’indemnités au profit des éleveurs/agriculteurs pour les pertes d’exploitations consécutives à ces agressions et pour leurs investissements en matériel de surveillance. Il en va de la survie de notre métier.