La chicorée : une boisson vintage ?

Traditionnelle boisson de la région, la chicorée souffre d’une image désuète. Et pourtant, elle n’en reste pas moins bonne pour la santé. Des entreprises du secteur jouent sur ses atouts pour attirer de nouveaux consommateurs et répondre à une demande internationale conséquente.

Dans un premier temps, parlons chiffres ! Quelle place occupe la chicorée dans les Hauts-de-France ? Deux mois après le début de la récolte, Yannick Delourme, responsable agronomique de l’interprofession de la chicorée de France, livre un premier bilan de la campagne en cours.

« Dans le Nord-Pas de Calais et la Somme, 2 000 hectares de chicorée à boisson sont cultivés, dont une centaine d’hectares en bio. Le bouquet foliaire est plus développé par rapport à une année normale car la pluviométrie a été importante cet été, sans compter le pic de minéralisation fin mai-début juin. Ainsi, les racines sont moins longues que les deux années précédentes.

Par ailleurs, cette même pluviométrie a impacté la richesse de la plante, qui atteint les 23,6 % ce mois-ci, plus faible que l’année précédente (23,8 habituellement). Néanmoins, grâce à la période plus chaude, et surtout sèche d’octobre, bénéfique pour le rendement en matière sèche (catastrophique en 2020), la richesse a rattrapé son retard. Depuis le 1^er novembre, elle rechute en raison des pluies importantes du mois de novembre. En revanche, le poids des racines continue de progresser. Les rendements semblent corrects, aussi bien en agriculture conventionnelle qu’en bio. C’est une année normale, sans excédent ni déficit. La campagne se terminera vers le 17 décembre. »

Venons-en aux bienfaits de la chicorée pour la santé, Claire Devilliers, naturopathe, nous explique…

Les entreprises Leroux et chicorée Lutun nous livrent ici leurs secrets pour faire de la chicorée, la nouvelle boisson tendance des jeunes.

Le couple aborde le processus de récolte, de torréfaction et de distribution de la chicorée.