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D’après le communiqué du 12 juin 2020 d’Atmo Hauts-de-France, l’augmentation des concentrations de dioxyde d’azote, durant la première phase de déconfinement, traduit une reprise progressive du trafic automobile. Cette “légère hausse” reste plus faible que les années précédentes à la même période.
Les concentrations de dioxyde d’azote ont nettement diminué pendant le confinement, surtout à proximité des grands axes routiers. En mars et avril 2020, ces concentrations moyennes journalières ont été environ 49% plus faibles qu’à la même période l’an dernier, grâce à la baisse du trafic.
Comparativement à mai 2018 et 2019, le mois de mai 2020 comporte “la différence la plus faible entre les niveaux de fond et de proximité sur les trois dernières années”, précise Atmo Hauts-de-France. En effet, les concentrations de dioxyde d’azote en proximité automobile sont devenues similaires à celles en situation de fond (en lien avec une exposition chronique à la pollution).
Toutefois, cette différence entre les niveaux de fond et de proximité varie selon les zones. Elle est plus élevée dans la métropole lilloise (MEL) ; et moindre dans l’ancien bassin minier (Béthune, Lens, Douai et Valenciennes).
Depuis le déconfinement, les niveaux de concentrations de dioxyde d’azote ont augmenté dans un premier temps, du 11 au 20 mai 2020. Puis ils ont diminué à nouveau à la fin du mois de mai, indique le communiqué.
Aujourd’hui, les niveaux restent inférieurs à ceux observés avant la période de confinement et sont “les plus bas de ces trois dernières années”. Des résultats qui s’expliquent notamment par l’impact des conditions météorologiques qui peuvent favoriser la dispersion des polluants. Autre facteur : les mesures prises par les autorités publiques pour limiter les déplacements lors des jours fériés. Comme ceux de l’Ascension le 21 mai et de la Pentecôte le 1er juin 2020.
Le dioxyde d’azote (NO2), issu de l’oxydation du monoxyde d’azote (NO), nait de la combustion à haute température de combustibles fossiles comme le pétrole (60% des émissions proviennent des véhicules automobiles). Ce gaz polluant, qui participe à l’effet de serre, entraîne également la réduction de la croissance de végétaux.
Les niveaux de particules fines, en situation de fond et en proximité automobile, sont restés proches pendant et après le confinement. Différents facteurs entrent en jeu, comme la diversité des sources polluantes en région, qui ne proviennent pas uniquement des transports ; les réactions physico-chimiques qui créent des particules dites “secondaires” régulièrement observées au printemps ; ou encore le possible apport de particules avec le déplacement des masses d’air en provenance des territoires voisins.
Reste à savoir comment la situation va évoluer avec la réouverture progressive des frontières. Celles qui séparent la France et la Belgique viennent de rouvrir ce lundi 15 mai 2020, après trois mois de fermeture.
Lauren Muyumba