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Vendredi 17 décembre, quatre mois après la première collecte, le groupe Unéal a présenté son silo réservé au stockage de céréales biologiques. « Le seul silo bio de cette taille situé dans le Nord-Pas de Calais », précise Nicolas Foissey, directeur céréales de la coopérative. Implanté à Boiry-Sainte-Rictrude (62), il prend la place de l’ancien site du groupe Plein champ, dédié à l’alimentation animale, en partie relocalisé à Achiet-le-Grand (62).
Face au développement important de l’agriculture biologique, « 160 conversions et installations en 2020, soit 12 % de fermes supplémentaires en bio par rapport à 2019 », note Armel Lesaffre, président de la coopérative Unéal et du groupe Advitam, celle-ci a en effet souhaité accompagner ses 200 adhérents dont l’activité est liée au bio, et structurer la filière locale. Le tout, pour « un investissement à hauteur de 530 000 euros, financé à 40 % par l’agence de l’eau Artois-Picardie dans le cadre du plan Bio Hauts-de-France », précise Nicolas Foissey.
Dans ce projet, Unéal a également la volonté d’apporter un suivi professionnel tant sur les techniques agricoles que sur l’apport de semences. « D’où le trait d’union avec Exélience », complète Nicolas Foissey, cette union de semences composée de Natup, Noriap, Advitam et Invivo-Semences. À ce titre, Cyrielle Deswarte, référente technique en agriculture biologique, a été recrutée par la coopérative.Â
Si auparavant, « les grains étaient stockés chez l’adhérent, échantillonnés par Unéal puis expédiés », développe Nicolas Foissey, désormais le silo met à disposition une capacité de stockage de 2 270 tonnes. Féverole, maïs, triticale, blé et orge prennent désormais quartier dans l’ancien silo réservé à l’agriculture conventionnelle, récuré à cet effet pour pouvoir accueillir le bio. Et cette année, « le silo a entièrement été rempli, incluant le maïs qui vient de se terminer ».
Les espèces sont séparées entre les C2 (2e année de conversion) et l’AB. 10 cellules de 200 tonnes, 2 de 30 tonnes et 14 de 15 tonnes permettent de stocker les grains en lots. Unéal ambitionne de contenir plus de volume à l’avenir notamment grâce au déménagement complet des activités de Plein champ. Sans oublier le partenariat mené en 2011 avec UCBC (Union coops bio céréales) qui devrait « permettre d’envisager d’autres capacités ». Prochain investissement dès janvier 2022 : « Un micro-séchoir pour sécher de plus petits volumes », explique Cyrielle Deswarte.
Côté clients, ce sont les « meuniers, les acteurs de l’alimentation animale et la filière locale de brasseurs » qui achètent les grains, expose le directeur. Si l’essor du bio continue son ascension, ce dernier décrit un « marché mature » et note un « point de vigilance sur le développement des filières ».
Laurène Fertin
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