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27-11-2024

L’écologie joyeuse de l’association La belle garnoulle

Allier culture, sciences, artisanat et arts, avec pour ambition d’agir en faveur du vivant : c’est la mission que s’est donnée l’association La belle garnoulle, basée à Arras. Et depuis sa création en 2022, les garnoulles croassent de projets !

Coriandre Prudhomme, fondatrice et présidente de l’association La belle garnoulle © H. G.

Lorsqu’elle parle écologie, biodiversité, beauté du vivant, Coriandre Prudhomme, écologue et paysagiste, a le sourire vissé aux lèvres. Impossible pour elle de ne pas partager son émerveillement face à la nature, c’est pourquoi en 2022, elle a fondé avec d’autres passionnés La belle garnoulle. L’association, basée à Arras, a pour vocation de permettre l’accès au plus grand nombre à des moments de partage et de découverte du vivant.

Pour y parvenir, Coriandre Prudhomme et les autres garnoulles ont décidé d’y allier les arts et l’artisanat, « c’est un moyen pour nous d’ouvrir nos actions à un plus large public », avance l’écologue et présidente de La belle garnoulle. Une manière aussi d’avoir des adhérents qui viennent d’univers très différents.

Car l’objectif de l’association est de transmettre des connaissances et de se mettre en action pour préserver le vivant qui nous entoure. Mais pas question pour ses adhérents d’être pessimistes : « C’est vrai, nous sommes dans un contexte de crise du vivant, les chiffres et les constats sont effrayants, pour autant, on ne souhaite pas venir appesantir les choses. Ici, nous pratiquons l’écologie joyeuse, on sensibilise par le biais d’événement à caractère festif. »

Ciné-débat, chantier de plantations ou encore table ronde – concert sont organisés tout au long de l’année.

Pour y parvenir, l’association organise régulièrement des animations, « cela nous permet de nous rendre utiles, à l’échelle de notre petite vie, pour donner un sens à ce moment que nous passons sur Terre et essayer d’être heureux grâce à des choses qui nourrissent notre esprit », sourit Coriandre Prudhomme qui assume ce côté « bisounours ». Et d’ajouter : « Par exemple, quand on y pense, c’est impressionnant de voir des plantes qui arrivent à survivre et à se faire leur place en milieu urbain, au beau milieu des déjections et des mégots ! Pour moi, c’est une puissance qui dépasse ma condition humaine, cela me galvanise ! »

Ciné-débat, table ronde – concert, chantier de plantation ou encore balade botanique sont ainsi régulièrement proposés aux adhérents. « Lors de ces événements, il arrive que l’on demande aux participants de se mettre dans la peau d’un autre animal, comme lors de notre fameuse course de garnoulles, avec des humains. On incarne le vivant et on travaille sur une forme d’écosystème afin d’imaginer l’espace le plus propice pour que l’espèce se développe. Cela permet de laisser l’imaginaire nous donner de nouvelles pistes de réflexion. » Tous les adhérents – ils sont aujourd’hui une cinquantaine – sont également libres de proposer une animation.

Newsletter, affiche et bouche-à-oreille

Un programme qui est dévoilé via une newsletter, car l’association a fait le choix – plutôt audacieux à notre ère – de ne pas être présente sur les réseaux sociaux : « Nous fonctionnons grâce à notre newsletter, aux affiches et surtout avec le bouche-à-oreille, car le but est aussi de créer du lien ! »

Des animations qui sont, pour le moment, organisées dans l’Arrageois principalement, « mais nous ne sommes pas opposés à aller plus loin, souligne Coriandre Prudhomme. Ni même à ce que d’autres associations se créent sur notre modèle ailleurs, bien au contraire ! » Avis aux amateurs.

Les pieds sur Terre, le premier festival culturel, cultural et scientifique de l’association


C’est l’un des temps forts de l’année pour La belle garnoulle. L’association organise son premier festival, les pieds sur Terre, qui se déroulera du lundi 2 au dimanche 8 décembre. Une date qui n’a pas été choisie au hasard puisque le 5 décembre est la journée mondiale des sols. L’objectif de ce festival « culturel, cultural et scientifique » est donc de mettre à l’honneur les acteurs qui prennent soin de ce sol, à commencer par les paysans. Voici le programme :


Jeudi 5 décembre

Forum sur la thématique du sol à l’université d’Artois (bâtiment C) de 12 h à 17 h.

Conférence « Vivre le sol » au Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (3 rue Guinegatte, à Arras) à 18 h pour sensibiliser sur les enjeux de la préservation des sols.

Vendredi 6 décembre

Ciné-débat autour du film Paysans, du ciel à la terre à 14 h 30 à l’université d’Artois (amphithéâtre Winston-Churchill). Ce film enquête va à la rencontre d’agriculteurs qui cherchent à travailler avec la vie du sol afin de nourrir la terre autant qu’elle nourrit les hommes. La projection sera suivie d’un débat en présence, notamment, du réalisateur Hervé Payen.

Atelier fresque au sol à 18 h à la salle des fêtes de Fosseux. L’occasion, via un jeu de rôle, de comprendre ce qu’est un sol, comment il se forme et ses fonctions écologiques.

Spectacle vivant La cuisine au Moyen-Âge à 20 h 30 à la salle des fêtes de Fosseux. Que mangeait-on à cette époque ? Quelles sont les différences avec notre alimentation actuelle ? L’occasion de découvrir que les changements dans ce domaine sont gigantesques.


Samedi 7 décembre

Ciné-table ronde autour du film Le sel de la Terre de Juliano Ribeiro Salgado et Wim Wenders à 18 h à la salle polyvalente de Ligny-Thilloy.

Concert de jazz manouche avec le groupe Minors swing à 21 h à la salle polyvalente de Ligny-Thilloy.

L’exposition Biodiversité de Yann Arthus Bertrand sera également visible à la salle polyvalente de Ligny-Thilloy.


Dimanche 8 décembre

Atelier Comprendre son sol et plantations à 9 h derrière l’école primaire de Rivière.

Atelier Comprendre son sol et plantations en hommage à Marcelin Petit (membre de l’association La belle garnoulle décédé récemment) à 12 h, 56 – 58 rue Biache, à Biache-Saint- Vaast. Sur inscription par mail labellegarnoulle@outlook.fr.

Atelier Comprendre son sol et plantations à 15 h, place des marronniers à Achicourt.


Du 2 au 8 décembre
Parcours en fermes paysannes propose d’aller à la rencontre de trois exploitations. Les participants pourront échanger avec les agriculteurs sur leurs métiers et leurs pratiques. Le jardin des Mouchons (42 route de Willerval à Arleux-en-Gohelle) ouvre ses portes le lundi, mercredi et jeudi de 14 h à 18h. La ferme de Thierry Huret (27 rue de Moeuvres à Inchy-en-Artois) accueillera le public le mercredi de 15 h à 17 h et les Paysans de l’Artois (5 ter rue de Roeux à Gavelle) le mercredi de 10 h à 12 h.


Les différents événements du festival sont gratuits, alors pour financer l’événement, l’association a ouvert une cagnotte en ligne. Elle espère ainsi récolter 1 500 €. Pour participer, rendez- vous sur ici.
Pour plus d’infos, envoyez un mail sur labellegarnoulle@outlook.fr.

Hélène Graffeuille

hgraffeuille@terresetterritoires.com

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