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Située entre la Norvège et la Finlande, la Suède fait partie de ce qu’on appelle les pays nordiques. Connue pour ses paysages qui attirent les touristes mais aussi souvent citée en exemple de pays où il fait bon vivre, son agriculture est peu connue. Découverte.
Avec moins de 11 millions d’habitants, la Suède est un des plus petits marchés alimentaires de l’Union européenne. Par ailleurs, l’agriculture n’y est pas une activité économique forte, ce qui est sans doute lié au fait que très peu de surfaces sont dédiées aux cultures. En effet, selon l’Institut français de Suède, sur les 438 576 km2 qui composent le pays, en tenant compte des lacs, seuls 3,03 millions d’hectares sont consacrés à l’agriculture. Les forêts recouvrent quant à elles 68,9 % de la surface du pays. Autant le dire, on est loin des 26,7 millions d’hectares agricoles français (Agreste – 2020).
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Entre 2006 et 2016, la Suède a même vu baisser ses surfaces agricoles de 5,8 %.
Selon l’Institut français de Suède, “au cours de la période 1980-1990, le secteur agricole a connu une croissance annuelle moyenne de 1,5 % puis a commencé à stagner au cours de la période 1990-2000“.
Comme en France, la Suède accuse une baisse du nombre d’exploitations et d’exploitants. Ainsi, entre 1999 et 2016, le nombre d’exploitations suédoises a diminué de 21,4 % pour atteindre le nombre de 62 937. Parallèlement, le vieillissement des exploitants est une source d’inquiétude. En 2016, seuls 4,4 % des agriculteurs avaient moins de 35 ans, 34 % ont plus de 65 ans (31,1 % en dans l’Union européenne) et 74 % d’entre eux ont plus de 50 ans.
L’agriculture suédoise se caractérise aussi par un travail intensif du sol, l’utilisation importante d’engrais et une large mécanisation. Concernant les engrais, leur usage a fortement augmenté entre 2010 et 2018, “avec 9,6 % d’azote et 45,9 % de phosphore épandus en plus” selon l’Institut français de Suède.
Et de poursuivre : “Ceci peut s’expliquer par le retrait d’une taxe appliquée sur les engrais pendant 26 ans, de 1984 à 2010, pour lutter contre l’eutrophisation de la Baltique. Cette taxe équivalait à environ 20 % du coût des engrais.”
Eglantine Puel