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En dehors du cas particulier de cet été, tout juste déconfiné, le Pas-de-Calais est considéré comme un havre de paix par nos voisins belges, anglais ou hollandais. Si le département, à 80 % rural, attire du monde en saison estivale, il en est tout autrement d’octobre à mars.
« On a besoin d’étendre notre saison touristique et de faire en sorte que les clients reviennent« , confirme Diana Hounslow, directrice de Pas-de-Calais Tourisme. Pour faire mordre à l’hameçon, même hors saison, l’agence de développement s’est lancée dans un projet de grande ampleur : le projet Interreg Expérience doté de 700 000 €, et financé à hauteur de 65 % par l’Union européenne.
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Objectif : travailler avec nos presque voisins bretons (Côtes d’Armor), britanniques (Kent, Cornouailles…), mais aussi l’Office national des forêts (ONF) et d’autres partenaires pour réadapter l’offre touristique et aider les professionnels à renouveler leurs propositions. « On s’entraide pour aller plus vite et on écrit un projet qui nous ressemble, explique Diana Hounslow. L’idée est ensuite de pouvoir former et proposer des ateliers pour aider les hébergeurs, restaurateurs, agriculteurs… qui accueillent les touristes sur le territoire. »
La campagne et la mer : les Bretons et les grands Bretons ont les mêmes caractéristiques, c’est pourquoi ils se retrouvent pour plancher sur Experience et échanger leurs bonnes idées pour attirer toute l’année. Les Bretons, par exemple, proposent la plongée ou la visite d’habitats patrimoniaux… L’idée étant d’offrir un moment, une expérience unique au visiteur, rappelle la directrice.
Elle insiste aussi sur l’importance de bien savoir communiquer sur ses valeurs. « Il faut savoir raconter son gîte, son histoire, connaître son territoire pour le faire découvrir aux touristes… On a la chance d’avoir une autoroute qui permet de traverser le département rapidement, encore faut-il que les professionnels sachent bien en parler pour envoyer les touristes visiter les bons endroits ! On a quand même les gens les plus sympas du monde. Il faut travailler sur ces valeurs ! Je pense, par exemple, à un propriétaire de gîte dans l’Audomarois, horticulteur, qui propose aux touristes d’aller voir les maraîchers du coin. »
Les acteurs du territoire, hébergeurs, restaurateurs, responsables de musées, artisans, producteurs, agriculteurs… sont donc invités à partager leurs bonnes recettes pour attirer et faire rester les visiteurs. « Les agriculteurs entretiennent nos paysages, on aimerait que les touristes puissent les rencontrer, loger chez eux, assister à la production, ou simplement échanger autour d’un café… »
Contact : developpement@pasdecalais.com
Agathe Villemagne