C’est une première : après trois éditions dans l’Avesnois, l’Aisne puis l’Oise, cette année Terr’eau bio, le rendez-vous du bio dans les Hauts-de-France, aura lieu dans le Pas-de-Calais. Dans le Boulonnais, plus précisément, les 3 et 4 juin à Bellebrune.
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Ses hôtes : Laurent Dumont et son épouse Sylvie, éleveurs bios de vaches laitières et de volailles sur 110 hectares, et parents de trois grandes filles, dont des jumelles de 16 ans.
« C’est la première fois que cet événement organisé par Bio en Hauts-de-France s’associe avec le Parc naturel des caps et marais d’Opale », explique l’éleveur.
Et pour cause : après une journée plutôt dirigée vers les professionnels le vendredi 3 juin, le salon compte pour la première fois cette année une journée familiale le samedi 4 juin. Le thème de cette édition : l’alimentation bio. « Il y aura des pôles de discussion, des conférences… Pas uniquement du matériel ! »
Au départ poussé par des amis à accueillir l’événement mais heureux de le faire, Laurent Dumont est néanmoins partagé, car le contexte, à un moment où le prix du lait bio flirte avec celui du conventionnel, n’est pas des plus attractifs pour la production bio. Et pourtant. « Passer en bio, c’est la meilleure chose que j’aie faite, affirme ce producteur pour la Prospérité Fermière, je ne ferais pas marche arrière. À l’époque, Bio en Hauts-de-France nous avait aiguillés sur la Prospérité Fermière, qui cherchait des producteurs bios. »
Installé en Gaec avec son père en 1989, il continue à travailler seul lorsque celui-ci part en retraite en 1998, avant d’être rejoint en 2001 par sa femme, Sylvie, qui travaillait jusqu’alors de nuit en maison de retraite.
La décision de passer sa production de lait en bio arrive en 2011, conséquence de la crise du lait de 2009. « Jeter son lait en attendant que les choses s’améliorent, ça marque. Je me suis dit qu’il faudrait produire moins, mais mieux. J’ai la conviction de produire sain », se souvient, sourcils froncés, celui dont l’exploitation est aujourd’hui constituée de 80 % de prairies.
Il passe ainsi de la holstein à la simmental, plus robuste au pâturage et qui valorise bien l’herbe. Achetées en Autriche, elles semblent se plaire dans le Boulonnais. « On a aussi réduit un peu le troupeau. On avait 200 bêtes, aujourd’hui nous sommes à 130-140. On a augmenté notre surface fourragère de 50-60 %. »
« Pour les bovins, nous sommes en autonomie totale, ajoute Sylvie Dumont. On fait de l’affouragement vert : tous les jours on va leur chercher de l’herbe, et l’hiver on nourrit les vaches au foin. »
Le couple a également, depuis 2018 et l’appel de Licques volailles, des poulaillers bios. Et bien que les achats d’aliments voient leurs cours monter haut en ce moment, « on ne reviendrait pas en arrière », assure Sylvie.
« On était complètement novices, reprend Laurent, on a fait deux bâtiments de 120 m2 déplaçables. » Mais au bout d’un an, Licques volailles se rétracte. « Je suis resté avec mes volailles. » Il se débrouille aujourd’hui pour les faire abattre localement, avant de les commercialiser en faisant lui-même ses livraisons.
Avec un projet en tête : « Nous travaillons avec Bio en Hauts-de-France à monter une filière de volaille bio régionale ». À bon entendeur !
Lucie De Gusseme
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