agroforesterie

L’agroforesterie est une pratique agricole innovante qui combine la culture d’arbres et l’agriculture ou l’élevage sur une même parcelle. Cette pratique ancestrale vise à créer des synergies bénéfiques entre les différentes composantes du système, favorisant ainsi une agriculture plus durable et respectueuse de l’environnement.

Qu’est-ce que l’agroforesterie ?

L’agroforesterie se divise en trois types principaux : 

  • l’agrosylviculture : mêler harmonieusement cultures agricoles et arbres
  • le sylvopastoralisme : repose sur la symbiose entre les arbres et l’élevage.
  • l’agrosylvopastoralisme :  combine harmonieusement trois composantes essentielles : les arbres, les cultures et l’élevage.

Cette approche vise à améliorer la productivité tout en préservant l’environnement. 

Focus sur l’AFAC Agroforesterie

L’Association Française d’Agroforesterie (AFAF) est une association nationale qui agit pour promouvoir, accompagner, et mettre en œuvre des politiques de développement de l’arbre et de la haie dans tous les territoires. Elle compte un réseau de 6 associations régionales et plus de 400 organismes adhérents agissant sur le terrain. 

Depuis 2007, et reconnue d’utilité publique depuis 2023, L’AFAF œuvre pour accélérer la transition agroécologique et lutte contre l’effondrement de la biodiversité.

Les principales missions de l’association Française d’Agroforesterie incluent :

      Conserver, restaurer et développer une présence élevée d’arbres hors forêt 

      Connaître, optimiser et promouvoir toutes les fonctionnalités liées à l’arbre hors-forêt sous toutes ses formes ( haies et bocage, arbres isolés, arbres alignés, bosquets, co-plantations agroforestières..) avec une approche agricole, environnementale et de développement rural.

      Encourager une gestion durable permettant le renouvellement des arbres hors forêt et leurs services environnementaux.

       Développer un modèle économique durable d’intégration et de valorisation de l’arbre hors forêt dans les territoires en créant des filières de qualité pour pérenniser ces infrastructures arborées.

       Renforcer la prise en compte de l’arbre hors forêt dans les réglementations et politiques publiques de l’environnement et de l’agroécologie.

L’agroforesterie en France

En France, l’agroforesterie connaît un développement croissant, soutenu par diverses initiatives gouvernementales et associatives :

En France, l’agroforesterie se développe grâce à des initiatives comme :

  1. Le Plan de développement de l’agroforesterie 2015-2020 et 2021-2022
  2. Le réseau REUNIR-AF pour intégrer l’agroforesterie dans les politiques agricoles.
  3. La mesure « Plantons des haies », soutenant la plantation d’arbres.
  4. Le « Pacte pour les haies » 2023, renforçant leur place dans le paysage agricole.
  5. Le rapport du CGAAER 2023, pour dresser un état des lieux sur les haies en France métropolitaine et proposer des mesures incitatives pour leur protection et leur développement.

Agroforesterie : avantages et inconvénients

L’agroforesterie, en plus d’être lucrative pour un agriculteur, présente d’autres avantages : 

  1. Climat : Rétablit l’équilibre écologique des terres agricoles en captant le CO2 et libère de l’oxygène.
  2. Sols : enrichissement des sols en matières organiques, amplification la photosynthèse, prévention de l’érosion des sols.
  3. Eau : régule le cycle de l’eau, améliorant l’infiltration, rechargeant les réserves du sol, réduisant le ruissellement de l’eau…
  4. Biodiversité : les arbres fournissent des ressources alimentaires pour la faune et la flore grâce à l’échelonnement des cycles de végétation et floraisons et maintiennent une trame écologique.
  5. Bien-être animal : en protégeant les animaux du vent, de l’ombre et des fourrages.

Certains inconvénients existent aussi en agroforesterie :

  1. Retour sur investissement lent : Les systèmes agroforestiers peuvent nécessiter des années avant de devenir rentables.
  2. Marchés sous-développés : Les produits agroforestiers ont des marchés moins performants et reçoivent peu de soutien par rapport aux cultures conventionnelles.
  3. Manque de sensibilisation : La dépendance aux méthodes agricoles classiques et la méconnaissance des pratiques durables limitent le soutien politique et les ressources pour l’agroforesterie.
  4. Réglementations défavorables : Les politiques agricoles privilégient les grandes cultures et freinent souvent l’agroforesterie.

Accent mis sur l’agriculture commerciale : Les incitations fiscales et politiques favorisent les modèles de monoculture et l’agriculture industrielle.

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par Justine Demade Pellorce

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