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Les jeux de pistes ou escape games peuvent être une nouvelle forme de diversification au sein des fermes. Sur les bords de la Canche, les responsables d’une pisciculture se sont pris au jeu.
Nichée dans la vallée de la Canche, la pisciculture de Monchel (62) est un havre de paix pour les pêcheurs. Bassins, aires de détente, marais… le parcours de pêche s’étend sur sept hectares. C’est un domaine boisé qui regorge, depuis peu, d’étranges énigmes.
Un jeu de piste – sur la pêche, bien sûr – vient d’être créé de toutes pièces par Martine Dubuisson, salariée. « C’est un circuit familial, pour tous les âges, indique la conceptrice, sans en dévoiler trop sur son scénario. Il y a des devinettes, des petits exercices de réflexion et des épreuves de terrain. »
C’est à la suite d’une formation, organisée par la chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais, que Martine Dubuisson a construit son jeu. « Nous voulions nous diversifier et proposer un jeu pédagogique, accessible à tous, pour l’été », explique Alexis Cléret, gérant du site.
C’est désormais chose faite. Panneaux et coffres secret sont prêts à être installés, les paquetages (tablettes, puzzle ou ruban) des aventuriers prêts à être utilisés ! Les premiers pêcheurs de mystères devraient pouvoir investir les lieux dès la fin du mois de juin 2019.
Simon Playoult
Le principe : une équipe de plusieurs personnes doit s’échapper en une heure, en résolvant énigmes et mécanismes ingénieux disséminés dans un lieu clos. Ils sont très en vogue, ces « jeux d’évasion ». En cinq ans, ils ont conquis l’ensemble du territoire. Les escape games doivent donc innover en permanence et monter en gamme pour se démarquer et rester rentables. La clientèle se compose en grande partie de particuliers initiés, qu’il faut surprendre avec de nouvelles ambiances et mécaniques de jeu. Un joueur ne résout pas deux fois la même énigme…
L’investissement est conséquent : l’investissement humain tout d’abord, car la présence d’un « maître du jeu » surveillant la progression du groupe est nécessaire en permanence, et cela coûte cher sachant qu’une équipe ne peut pas dépasser 4 ou 5 personnes et que l’épreuve dure 1h ou 1h30.
En termes de matériel aussi (caméras connectées à l’observateur qui intervient quand nécessaire pour donner des indices, donner le temps restant…). Enfin, dans la majorité des cas, la conception du jeu est confiée à un prestataire.
À chacun de faire preuve d’imagination et d’innover, en utilisant les matériaux disponibles et en s’appuyant sur l’histoire locale, les techniques agricoles, anciennes ou modernes. Il reste sans doute un peu de place en Hauts-de-France : thème de la ferme ne semble pas encore exister dans ce type de jeu, notre région est la moins fournie en offres « d’escape games ».
Sylvie Caffier, service diversification – Chambre d’agriculture Nord-Pas de Calais