Votre météo par ville
Synopsis. Au cœur de la campagne française, Nico, dernier véto du coin, se démène pour sauver ses patients, sa clinique, et sa famille. Quand Michel, son associé et mentor, lui annonce son départ à la retraite, Nico sait que le plus dur est à venir. « T’en fais pas, j’ai trouvé la relève. » Sauf que…
La relève c’est Alexandra, diplômée depuis 24 heures, brillante, misanthrope, et pas du tout d’accord pour revenir s’enterrer dans le village de son enfance. Nico parviendra-t-il à la faire rester ? Tel est la trame du film « Les vétos », à voir actuellement dans les salles obscures. Une production qui met en évidence les difficultés auxquelles sont confrontés les vétérinaires installés en milieu rural (horaires, fatigue physique, transmission…) mais aussi les moments privilégiés et de joie que le métier peut procurer.
« Quand j’ai reçu le scénario, j’ai tout de suite été accroché par son titre : « Les vétos », souligne Clovis Cornillac, acteur principal du film, dans un communiqué de UGC Distribution. C’était la première fois que je voyais un projet qui parle de ce métier si populaire auprès des enfants, et que, personnellement, j’admire depuis toujours en raison de l’abnégation qu’il demande à ceux qui l’exercent, puisque les animaux ne peuvent pas dire merci ! ».
L’idée a germé dans l’esprit de Julie Manoukian, jeune réalisatrice, qui signe ici son premier film. « Quand j’ai commencé mes recherches sur les vétérinaires en zone rurale, j’ai découvert leurs conditions de travail, la pression croissante, explique-t-elle. Ce sont des gens qui ont mis leur vie au service des autres. Ils travaillent dans des conditions difficiles, avec des horaires de dingue, pour des salaires sans rapport avec le boulot qu’il leur a fallu fournir pour avoir leur diplôme, l’un des plus difficiles à obtenir ».
Elle poursuit : « Un véto de campagne doit savoir soigner pratiquement tous les animaux, domestiqués ou pas, de compagnie ou sauvages. Il doit être disponible jour et nuit, aussi bien pour les mises bas que les autres urgences. Je suis tombée en admiration pour leur métier ». Un quotidien et une passion qu’elle a souhaité communiquer au grand public à travers ce film.
Afin d’assimiler au mieux le métier de vétérinaire et de le comprendre, les acteurs ont passé plusieurs jours avec un vétérinaire. « Je l’ai regardé faire, mais surtout j’ai observé son comportement psychologique, indique Clovis Cornillac. En l’occurrence, ici, comment un vétérinaire approche les animaux, comment il leur parle. C’est cela, qu’à ma manière, j’ai essayé de restituer. Capter l’essence des choses et la rendre, pour ainsi dire, palpable, sont ce qui ancre un rôle, lui donne de la vérité ».
L’acteur s’est ainsi familiarisé avec les maladies et les techniques de soins, « évidemment différentes selon qu’on ait devant soi, un taureau, un mouton ou une poule ».
Même constatation pour Noémie Schmidt, actrice qui donne la réplique à Clovis Cornillac dans le film, partie en tournée avec des vétérinaires en amont du tournage. « Nous sommes allés soigner un taureau qui avait une pneumonie, vacciner des veaux… J’ai pu mesurer la diversité de leur travail. Ils m’ont appris les gestes que j’allais devoir accomplir pour mes scènes ».
« Un animal malade dans une ferme, c’est à la fois une contrariété affective pour son propriétaire, mais c’est surtout un manque à gagner. Il faut donc le secourir le plus vite possible. Ce qui exige que dans les campagnes, les vétérinaires soient disponibles vingt-quatre heures sur vingt-quatre, conclut l’actrice. Ils sont à la fois des soignants et des psychologues. Leur boulot, au même titre que celui des médecins, relève du sacerdoce ».
Simon Playoult