Votre météo par ville
Jack be little, potiron rouge vif d’Étampes, blue ballet, butternut, musquée de Provence ou encore patidou… Comme leurs noms ne l’indiquent pas, toutes ces variétés de courges sont cultivées dans les Hauts-de-France. Pour ce qui est des producteurs adhérents à la coopérative Norabio, ils en cultivent 24 variétés différentes, en bio, principalement dans le Nord et le Pas-de-Calais.
Pour vanter les mérites de cette production cultivée et vendue dans un réseau de distributeurs locaux, Norabio a organisé le 27 septembre une après-midi de rencontre avec ses agriculteurs et ses clients pour lancer le mois de la courge. C’est Bertrand Devienne, maraîcher, qui a accueilli l’évènement sur son exploitation à Bailleul (59).
La coopérative Norabio compte 130 producteurs en tout, dont 39 cultivent des courges. « Les profils sont très variés, il y a des maraîchers avec des petites surfaces et des producteurs de plein champ avec plusieurs hectares », explique Véronique Cany, productrice à Gouzeaucourt (59), référente de la commission courges à Norabio en binôme avec un animateur de la coopérative. “Nous voulons éviter une trop grande spécialisation des producteurs, explique l’agricultrice, afin d’éviter qu’ils mettent tous leurs œufs dans le même panier.”
Avec cette stratégie, “l’idée est aussi de pouvoir à la fois faire du volume pour répondre à la demande de nos clients, et du détail en proposant de nombreuses variétés”.
Plusieurs producteurs de courges ont témoigné de l’intérêt de cultiver ce légume d’automne aux formes, couleurs et goûts variés. “La culture des courges ne nécessite pas d’infrastructures ou d’investissements trop lourds”, note Bertrand Devienne qui cultive 0,5 hectare de courges.
C’est aussi un légume de plus dans la rotation. Un atout d’importance pour les producteurs aux surfaces plus importantes qui doivent diversifier leur assolement. “Dans une parcelle, la courge revient tous les cinq à six ans, avance David Weksteen, agriculteur à Herzeele (59). Chaque année, j’en cultive entre environ six hectares.”
Enfin, ce légume d’antan revenu au goût du jour est plutôt facile à vendre. Pour convaincre ses clients, Norabio, précurseur sur ce point, a des arguments dans l’air du temps en proposant des produits bio, locaux et de saison. Cette année, l’été pluvieux a entraîné des rendements très hétérogènes, parfois à quelques kilomètres de distance. “C’est la période de plantation qui a été déterminante. Les plants semés plus tardivement s’en sont mieux sortis”, note Bertrand Devienne.
Durant le mois d’octobre, pour aider les consommateurs à s’y retrouver parmi toutes ces sortes de courges, Norabio va distribuer chez ses clients des livrets de recettes ainsi que des affiches reprenant les différentes variétés. Objectif : les inciter à oser en cuisine avec les courges !
Virginie Charpenet