Actualité
28-09-2023

Planification écologique : les ambitions du gouvernement

Lundi 25 septembre, Emmanuel Macron a réaffirmé les ambitions en matière de « planification écologique ». Le lendemain, Marc Fesneau a traduit une partie des mesures en chiffres, en présentant les premiers éléments du budget 2024 du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

Emmanuel Macron a exposé son projet via les réseaux sociaux. © Facebook Élysée – Présidence de la République française

Emmanuel Macron a présenté le projet pour la planification écologique lundi 25 septembre lors d’une allocation sur le réseau social Facebook. Marc Fesneau, a détaillé le projet pour le secteur agricole le lendemain.

« Bâtir une écologie à la française », c’est ainsi que le président de la République, à l’issue du conseil de planification écologique lundi 25 septembre, a affiché les ambitions gouvernementales en matière de transition, « le fruit de quatorze mois de concertation ».

Pour réduire de 55 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, le plan proposé par Emmanuel Macron entend répondre « à un triple défi : celui du dérèglement climatique et de ses conséquences, celui d’un effondrement de notre biodiversité et celui de la fin de l’abondance, de la rareté de nos ressources. » Pendant plus de 25 minutes d’allocution, il a insisté sur sa volonté de mettre en œuvre une « écologie créatrice de valeur ajoutée » et de « valeur économique ».

Voitures électriques et pompes à chaleur

Le président de la République entend se reposer sur le triptyque sobriété/efficacité énergétique, déploiement des énergies renouvelables et nucléaire. Il a fixé la sortie du charbon d’ici 2027 (promise pour 2022 lors du premier quinquennat) et a réitéré l’objectif de « décarbonation des 50 plus grands sites industriels » français d’ici 2030.

Dans le secteur des transports, il a rappelé les 13 projets de RER métropolitains. « Au moins 1 million de voitures électriques [seront] produites d’ici à 2027 » avec l’ouverture de quatre usines de production de batteries électriques « de Dunkerque à Douai dans cette vallée de la batterie » d’ici à quatre ans. En revanche, aucun mot sur le secteur de l’aviation ou les mobilités douces comme le vélo.

Lire aussi : Le vélo se développe en France en 2023, mais comment ?

Côté logement, il souhaite « développer une filière industrielle de production de pompes à chaleur et tripler la production d’ici à 2027, pour arriver à 1 million » de pompes à chaleur.

Sur le secteur agricole, il a réaffirmé que « nous ne laisserons jamais d’agriculteurs sans solutions ». Pour lui, la transition « se fera donc par une stratégie d’investissements dans la recherche, d’investissements dans l’accompagnement, sans surtranspositions, et en veillant à ce qu’il n’y ait pas de différences entre pays européens, pour ne jamais nous placer dans la situation de perdre notre compétitivité ».

Le président de la République affirme qu’il faut « travailler avec les agriculteurs pour leur permettre d’avoir, par l’écologie, une réponse à la baisse des rendements : par l’agrivoltaïsme, la biomasse, les carburants durables ». Il a annoncé un travail « sur les crédits carbone et leur sincérisation », car « aujourd’hui ils ne fonctionnent pas parce qu’ils sont trop faibles ». De même, il prévoit un « point d’étape à la fin de l’année » sur la mise en place de « crédits biodiversité ».

7,6 milliards d’euros pour l’agriculture et la forêt

Les objectifs de la planification écologique doivent maintenant être déclinés dans les régions avec « des budgets verts territoriaux ». Ce plan sera complété de la Stratégie nationale biodiversité, « qui sera présentée en octobre », et d’« un plan d’adaptation », qui sera présenté « en décembre ».

Mardi 26 septembre, Marc Fesneau annonçait de son côté les grandes lignes du budget 2024 pour l’agriculture et la forêt avec un « message clé », « l’augmentation historique des moyens alloués ».

Lire aussi : Énergie : Enfin un cadre (à définir) pour l’agrivoltaïsme

Le projet de loi de finances pour 2024 prévoit ainsi une augmentation des moyens accordés au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire d’1,6 milliard d’euros en autorisations d’engagement (AE) et de plus d’1,3 milliard d’euros en crédits de paiement (CP), soit une augmentation de 27 % en AE et 17 % en CP.

Résultat, le budget se chiffre à 7,6 milliards d’euros en AE et 7,1 milliards d’euros en CP. Il vise trois objectifs stratégiques : « soutenir nos agriculteurs et accélérer la transition écologique », « assurer la sécurité sanitaire de nos territoires et des aliments » et « préparer l’avenir par la formation des jeunes et l’innovation. » Le premier fait ainsi écho à « la mise en œuvre de la planification écologique ». « L’objectif est de se tenir à la trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de stockage de carbone », insiste Marc Fesneau. 

L. T., K. S. Avec Agra Presse

Partager l'article

Agriculture France Planification écologique transports

Dans la même rubrique

Actualité

Les châtelains 2.0 d’Esquelbecq

Lire la suite...

Actualité

Berthen. Marie-Thérèse Cadet tient les rênes de la fête de l’attelage

Lire la suite...
Pogacar Prud'homme - Lille ©F.D

Actualité

Quelques détours sur le Tour en photos

Lire la suite...
À Cambligneul, on a fait rimer histoire avec territoire et terroir.© FDSEA 62

Actualité

La pluie n’a pas rincé la mobilisation sur la Grande boucle

Lire la suite...

Actualité

Baignade d’été et plongeon dans l’art déco

Lire la suite...
Feu d'artifice ©Wirestock

Actualité

Feux d’artifice pour le week-end du 14 juillet 2025

Lire la suite...

Ecoutez son histoire !

par Justine Demade Pellorce

<< Gérante de la brasserie Thiriez, Clara parle de son parcours - venue pour 3 mois... il y a 11 ans ! >>

écouter