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C’est sous plus de 30°C que le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau s’est rendu sur la foire agricole Les Terres de Jim, à Cambrai, le dimanche 10 septembre 2023.
Cela a été l’occasion pour le ministre de remettre les prix aux lauréats du concours Graines d’agriculteurs. L’occasion aussi de parler des contours des futurs pacte et loi d’orientation et d’avenir agricoles (PLOA), qui devrait arriver au parlement d’ici la fin de l’année 2023.
“Il y a une nécessité de refondre le lien entre l’agriculture et les jeunes, débute le ministre de l’Agriculture. Pour cela, il faut faire découvrir non pas que le métier d’agriculteur mais l’agriculture en elle même assez tôt dans l’apprentissage des enfants.”
Pour ce faire, dès la rentrée 2024, chaque enfant devra faire au moins une activité de découverte agricole durant sa scolarité et pour les collégiens, ils se verront proposer la possibilité d’effectuer un stage d’observation au sein d’une exploitation.
Autre proposition, le développement de la formation continue pour faciliter l’adaptation face au changement climatique.
Pour la rentrée 2025, un programme triennal de formation accélérée pour aider les actifs et futurs actifs sur la transition écologique. Objectif : former 50 000 professionnels.
Autre pilier, et priorité annoncée par le Président de la République Emmanuel Macron, il y a un an justement aux Terres de Jim : le renouvellement des générations.
Pour le ministre, “on a peut-être eu tendance à se concentrer uniquement sur celui qui veut s’installer plutôt sur celui qui cède“. Pour palier ce problème, le ministre Marc Fesneau a retenu l’idée de la création d’un réseau France service pour l’agriculture.
Demande des Jeunes agriculteurs, la création d’un point d’accueil unique est elle aussi confirmée : “Ce point d’accueil unique proposera aussi une offre d’accompagnement plurielle.”
“Il y a aussi un vrai problème d’accès au foncier pour les jeunes agriculteurs”, poursuit Marc Fesneau.
Aussi, le ministre a-t-il annoncé que 400 millions d’euros seront débloqués dans un fonds de portage. Ces euros permettront à des fonds de portage nationaux ou régionaux de faciliter l’achat de foncier agricole, à destination des jeunes et futurs installés. “L’objectif est de laisser un peu de temps aux futurs installés et aux cédant.”
Par ailleurs, avec la fin du soutien au Gnr, l’état souhaite faire un “jeu à somme nulle” : “L’idée est de réinjecter cet argent dans des actions permettant la transition écologique par exemple.” Soit 70 millions d’euros.
En revanche, si selon le média Contexte, trois articles à propos de l’accès à l’eau des agriculteurs figurent dans l’avant-projet de loi déposé par le ministère de l’Agriculture, aux Terres de Jim, le ministre est resté évasif à ce sujet : “C’est un avant-projet. Nous verrons donc en temps voulu ce qui relève du réglementaire, de la loi et ce qui doit être inscrit ou non.”
Le PLOA devrait être discuté en première lecture au Parlement d’ici la fin de l’année.
Eglantine Puel