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Voilà, c’est fini. Les collectivités intéressées par le projet de Cité de la bière, lancé par Xavier Bertrand et la Région des Hauts-de-France, avaient jusqu’au 30 avril pour candidater.
C’est au final quatre territoires qui se sont portés candidats pour l’accueillir.
Les Hauts-de-France souhaitent créer un lieu dédié à la boisson houblonnée à l’image de la Cité du vin à Bordeaux « qui participe activement au rayonnement de l’activité viticole à l’international et propose des expositions dans un cadre architectural exceptionnel ».
Cette cité se voudra comme un lieu « expérientiel, dédié à la célébration de la culture ”bière des Hauts-de-France” » selon la Région.
Un équipement capable de générer ses propres ressources (production, exposition et transmission du savoir-faire) et développant de nombreuses activités : muséographie, information, formation, recherche, expérimentation sociale, événementiel et tourisme.
Quatre territoires ont répondu favorablement à l’appel de la Région et ont donc candidaté en proposant chacun une friche industrielle susceptible d’accueillir la Cité de la bière : la Flandre intérieure avec l’ancienne usine Nordlys, à Bailleul ; la Sambre-Avesnois avec la friche industrielle de Desvres, à Landrecies, Pevèle-Carembault avec le site de l’ancienne usine Agfa, à Pont-à-Marcq ; et enfin la communauté urbaine d’Arras, qui propose une grande halle de la citadelle Vauban.
Quatre territoires et quatre projets qui mettent chacun en avant des caractéristiques singulières.
La Flandre intérieure est celle qui a le plus communiqué auprès du grand public jusqu’à présent avec une campagne de communication sur les réseaux sociaux. « La Flandre est naturellement une terre de houblon », met en avant le site de Destination cœur de Flandre, qui propose de remplir un formulaire de soutien à la candidature flandrienne. Plusieurs brasseurs comme la Brasserie du Pays Flamand, 3 Monts ou encore la Brasserie Bellenaert font partie du projet.
Au sud de la métropole lilloise – qui n’a pas présenté de candidats -, le territoire de Pévèle-Carembault et sa douzaine de brasseries s’est également lancé dans la course.
La Sambre-Avesnois compte, elle, s’appuyer sur une « forte identité locale, un passé industriel, un savoir-faire brassicole », mais également sur un territoire moins urbain que ses concurrents avec un projet qui « ne se veut pas élitiste », indique Céline Gardier de l’office tourisme de l’Avesnois.
Seul territoire du Pas-de-Calais à s’être porté candidat, Arras compte sur son lien historique avec la boisson houblonnée. « On a une histoire avec la bière », affirme Nicolas Desfachelle, à la manœuvre pour l’office de tourisme d’Arras.
« On a un terreau historique favorable, une gastronomie locale forte et une certaine neutralité aussi », continue l’élu, évoquant des brasseurs de taille plus petite que d’autres candidatures.
Si chaque territoire possède incontestablement des atouts, il faudra pourtant bien trancher. Réponse en fin d’année.
Quatre candidats, ni plus, ni moins. La Région s’attendait-elle à plus ?
Daniel Fasquelle, conseiller régional délégué au tourisme, botte en touche quand on évoque la métropole européenne de Lille ou encore la communauté d’agglomération de Saint-Omer, qui n’ont pas fait acte de candidature.
« Je crois que chaque territoire a pris ses responsabilités. » L’élu Républicain souhaite avant tout s’arrêter sur les quatre candidatures reçues.
« Elles sont de qualité, autant sur la forme que sur le fond et elles sont toutes très complémentaires. Les candidats ont produit un travail très intéressant, avec beaucoup d’originalité pour certains. »
Daniel Fasquelle le répète, « l’idée n’est pas de ne faire qu’un seul et unique lieu. Ce sera la Cité de la bière de toute la région, le centre d’un réseau ».
Créer du lien entre les brasseurs régionaux avec cette entité commune, c’est l’objectif affiché de la Région, et « pour ceux qui ne seront pas retenus, on verra avec eux comment on peut travailler, mais ils ne seront pas écartés ».
Maintenant, quelle est la suite ? La composition du jury qui prendra la décision finale est encore à définir. « Il va y avoir différentes étapes, on va prendre notre temps », indique le conseiller régional. Visite sur site, audition des candidats…
La décision ne sera pas prise avant l’automne : « Tout va se décanter en fin d’année. »
Kévin Saroul
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