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C’est l’effet bouche à oreille, mais version 2.0. Jean-Philippe et France Bourgois sont éleveurs à Vendegies-sur-Écaillon, près de Le Quesnoy (59). Ils transforment le lait de leurs 200 chèvres en fromage fermier.
Aujourd’hui, leur chèvrerie est en pleine ébullition. En raison de la pandémie de coronavirus et des mesures de confinement, les deux agriculteurs se sont retrouvés avec un stock de fromages à écouler. “Les supermarchés ont diminué leur nombre de références car ils ont moins d’employés et moins de clients. Ils ont donc réduit leurs commandes”, confie France Bourgois.
Un ami du couple poste alors un message sur Facebook où il explique que l’entreprise va livrer à domicile ses “délicieux fromages, en camion frigo et en cartons tout prêts, équipés de gants, masques et gel hydro”.
Et là, c’est l’effet boule de neige. “Maintenant on croule sous les commandes, ça n’arrête pas !”, confie France qui a pris le temps de répondre à quelques questions. Le téléphone dont le numéro a été publié sur Facebook, est vite saturé : la messagerie invite… à ne pas laisser de messages, mais à privilégier le mail pour les commandes.
Le couple et ses deux employés ne font plus que ça : prendre les commandes, emballer, livrer. Ils prennent un peu de retard et espèrent pouvoir tout livrer rapidement ! Heureusement, leurs deux enfants aident aussi à la ferme. “On est content, on vend nos fromages”, sourit l’éleveuse.
“La situation est compliquée et inédite pour chacun, on s’est adapté au mieux même si c’est compliqué“, conclut-elle.
Poursuivrons-t-il cette nouvelle façon de vendre leurs produits après la crise ? France n’en est pas si sûre : “Là c’est facile, il n’y a personne sur les routes, et les gens sont là quand on sonne chez eux ! Mais pourquoi pas ponctuellement…”. À méditer, une fois toutes les commandes livrées et le confinement levé.
Laura Béheulière