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Ce samedi 14 mars 2020, la Ferme du Petit Quenneval à Wirwignes (62) rouvre ses portes au public. Niché au cœur du parc régional des Caps et Marais d’Opale, le petit troupeau de chèvres est discret, encore en intérieur en cette période de l’année. Après les cinq mois de gestation, c’est le début des naissances qui marque la fin de la pause hivernale pour Sabine Geneste et Arnaud Singez.
Nous sommes allés à leur rencontre avant la réouverture de la ferme à la mi-mars :
“Quand j’ai démarré mon activité en 2013, on me demandait : comment allez-vous trouver votre clientèle ?”, se souvient Sabine. Il faut dire que la région des Hauts-de-France n’est pas connue pour l’élevage caprin. Cela ne l’a pas empêché d’en faire, avec son conjoint, sa spécialité : “Nous n’avons eu aucun mal à trouver des clients. Au contraire, on ne s’attendait pas à accueillir autant de monde à la ferme !”, ajoute-t-elle.
Le couple propose d’ailleurs des traites participatives. Huit personnes peuvent traire à la fois, grâce aux machines à quatre postes, avant d’aller acheter leur fromage. La nouvelle s’est propagée de bouche à oreille, que ce soit parmi les touristes ou les consommateurs locaux.
C’est en 2013 que Sabine et Arnaud ont quitté Lille pour déménager à Wirwignes (62). Un demi hectare de terrain est réservé à leurs chèvres de race alpine. ” J’ai choisi l’élevage car on travaille avec du vivant et les chèvres sont des animaux très attachants”, explique Sabine qui a effectué une reconversion professionnelle avant de s’installer en entreprise individuelle. Dès le départ, il était convenu qu’Arnaud deviendrait son associé. Ils ont sauté le pas en 2019, avec la création de leur Gaec.
Le couple se rend sur les marchés non loin de chez eux, toujours dans l’idée de respecter sa philosophie “écolo” et “circuit-court”. En plus de la vente directe à la ferme, les fromages sont vendus sur le marché de Wissant (62), au port de Boulogne-sur-mer (62), au point de vente collectif “Vert de terre” à Saint-Martin-Boulogne (62), ou encore dans des restaurants et cantines scolaires.
Et la collecte de lait de chèvre mise en place par la coopérative Prospérité fermière, est-ce que cela les tente ? “Nous préférons maîtriser nos prix, avoir un petit troupeau et vendre en local”, déclare Arnaud sans détour.
Lauren Muyumba