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« Faire mieux pour la planète, les hommes et les femmes, avec le plaisir de consommer une tasse de café. » En cette journée mondiale de la Terre, vendredi 22 avril, Méo-Fichaux veut s’inscrire dans la tendance de la consommation durable. « Notre groupe s’est doté des meilleures capacités de production pour répondre aux défis de demain », annonce Gérard Meauxsoone, directeur général de Méo-Fichaux.
En 2012, les deux entreprises familiales ancrées dans les Hauts-de-France depuis plusieurs générations fusionnent et dopent leur croissance, alliant l’outil industriel de pointe de la société Fichaux industries et la reconnaissance de la marque Méo.
Le groupe Méo-Fichaux compte aujourd’hui 270 salariés répartis sur deux sites – dans le quartier Bois Blancs à Lille et à La Madeleine – et cumule 200 ans d’expérience. Le café vert arrive en sacs de 60 à 70 kg au port d’Anvers en provenance de 60 pays différents. L’entreprise torréfie et conditionne sur ses deux sites de la métropole lilloise 30 000 tonnes de café par an, en grains, moulu, en capsule, en dosettes.
En lançant un programme d’investissements à hauteur de 12 millions d’euros (M€), l’entreprise a voulu moderniser son parc de machines, ses lignes de production et ses équipements industriels. La construction de la nouvelle halle de l’usine (7,30 M€) sur son site historique de La Madeleine en est la dernière étape. Inaugurée ce 22 avril, cette halle de 4 000 m² accueille dès à présent une ligne de conditionnement de capsules en aluminium, remplissant 1 100 capsules chaque minute. « Notre objectif est de nous positionner en industriel majeur et pérenne dans l’industrie européenne de café, indique Dominique Ruyant, président du directoire de Méo-Fichaux. Nous devons nous montrer agiles et réactifs. Nous avons donc décidé de construire cet écrin dans ce but ». Le groupe a anticipé l’avenir en ayant assez d’espace pour implanter, par la suite, trois nouvelles lignes.
L’éco-rénovation des bâtiments s’inscrit dans le second des quatre piliers affichés par le groupe en matière de politique environnementale visant à réduire son empreinte carbone, avec le travail engagé sur les certifications et les emballages. « Le bâtiment s’intègre dans notre démarche de RSE en limitant l’impact sur l’environnement », précise Dominique Ruyant.
Côté certifications, la marque Méo a été pionnière en commerce équitable avec l’obtention du label Max Havelaar en 1992. Elle a décliné une gamme bio, neuf ans plus tard, pour être aujourd’hui la deuxième marque de café bio en France en GMS.
Parmi les démarches engagées pour améliorer ses emballages, l’entreprise travaille avec des fournisseurs régionaux, privilégie les matériaux recyclés, réduit les emballages et surconditionnements, recycle et valorise ses déchets. La marque lancera, l’été prochain, ses premières capsules sans aluminium ni plastique, compostables à domicile : l’ensemble de la gamme sera ensuite décliné sous cette forme.
« La consommation de café suit de grandes modes », analyse Frédéric D’haussy, contrôleur qualité. Depuis le confinement, c’est le vrac et le grain qui ont la cote, ce dernier ayant connu une croissance de 69 % en 2021. Méo est la troisième marque en France sur ce segment.
Enfin, l’entreprise a créé la première marque de café visant l’empreinte carbone neutre : Koota. Bio et équitable, déclinée moulu et en grains et vendue dans des boîtes en fer recyclables, cette gamme sera acheminée, en partie, en voilier depuis la Colombie. Le groupe ambitionne, d’ailleurs, de transporter 80 % de son café de cette manière d’ici trois ans.
Louise Tesse
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