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La Fête des fruits et légumes frais commence partout en France le 12 juin 2020. Dans la région des Hauts-de-France, les agriculteurs et les détaillants peuvent retirer leurs kits d’animation, les 10 et 11 juin au marché de gros Lille : le MIN de Lomme (59).
L’événement vise à faire découvrir (ou redécouvrir) des produits locaux au grand public. “Durant ces 10 jours, on compte aussi sur l’implication des producteurs eux-mêmes”, déclare Pierre Varlet, délégué régional Interfel Hauts-de-France. On est dans une période de l’année avec un large choix de variétés de fruits et légumes. C’est le meilleur moment pour parler de leur métier et de leurs produits”.
Interfel a prévu de distribuer les kits (posters, guirlandes…) deux jours avant l’événement, pour que les producteurs puissent animer leurs points de vente au sein de leurs fermes et donner des idées de plats à préparer (fiches recettes…).
Membre d’Interfel et gérant des Vergers de Saulty (62), Emmanuel Dalle attend son kit avec impatience. Il participe à l’événement pour la première fois : “Je ne voulais pas stopper l’élan qu’il y a eu avec l’effet Covid. On a eu énormément de monde dans nos fermes en avril et mai. J’espère donc maintenir le lien entre les consommateurs et les producteurs”.
Emmanuel Dalle cultive essentiellement des poires et des pommes : 50 000 arbres sur 27 hectares, dont 10 hectares en bio. Alors il espère bien accueillir un large public : “Nos journées portes ouvertes attirent environ 500 personnes. Nous espérons en rencontrer tout autant”.
Pour cette fête, il y aura bien sûr les nouvelles règles de sécurité à respecter. Avec la pandémie, interdiction pour les clients de toucher les fruits et légumes. “Mais ça va aller je pense. On fait des sachets tout prêts et les consommateurs gagnent du temps. La disparition du self-service commence à rentrer dans les mÅ“urs”, garantit le producteur.
Pour le public, l’intérêt est de rencontrer les professionnels et d’échanger avec eux sur la filière, mais aussi sur la restauration, la santé ou l’éducation. “Si les parents n’achètent pas de fruits et légumes, les enfants ne peuvent pas les goûter. De plus, il faut savoir les préparer et les éplucher pour leur donner envie d’en manger”, souligne Emmanuelle Dalle.
Le travail éducatif se fait aussi à la cantine : “Il faut solliciter la restauration collective pour que les écoles se fournissent auprès des producteurs locaux. Être en contact direct avec le cuisiner permet d’avoir la meilleure qualité et le grammage qui correspond à l’appétit des enfants”, explique celui qui livre aujourd’hui cinq collèges dans la région, et vend 100 tonnes de pommes et poires par an auprès d’une cuisine centrale à Arras (62).
Au-delà du goût (saveurs sucrées, acidulées, textures croquantes…), il s’agit aussi de renouer avec la saisonnalité, sans se priver de consommer toute l’année. Et cela tombe bien, puisque la saison actuelle est particulièrement propice à la diversité : fraise, cerise, abricot, pêche, nectarine, tomate, aubergine, concombre, courgette, navet… Astuces et conseils de recettes seront aussi donnés pour concilier les notions de “plaisir” et de “santé ».
“De manière ludique et pédagogique, ces différents acteurs du “bien- manger“ expliquent leurs savoir-faire et les bienfaits d’une consommation quotidienne de fruits et légumes frais », résume l’interprofession sur son site. Alors, pour cette fête, on n’oubliera pas le fameux slogan de la campagne institutionnelle nationale : “Mangez cinq fruits et légumes par jour”!
Lauren Muyumba