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Eau : La MEL s’engage dans une politique unique en Europe

18-04-2023

Actualité

C’est tout frais

Vendredi 14 avril 2023, la Métropole européenne de Lille renouvelle sa confiance à Véolia et adopte une politique de l’eau “unique en Europe” selon ses dires. Cette politique repose sur une pénalité financière pour le concessionnaire s’il vend plus d’eau que prévu. Ce nouveau contrat entrera en vigueur le 1er janvier 2024.

La MEL s’engage dans une politique unique en Europe. © Pixabay

Moins consommer et mieux payer. Tel est le credo de la Métropole européenne de Lille en ce qui concerne l’eau. Vendredi 14 avril 2023, elle a adopté une nouvelle politique de l’eau “unique en Europe” via un contrat avec Véolia qui ” repose sur un prix d’achat qui sera progressif pour le concessionnaire”. Autrement dit, si Véolia vend plus d’eau que prévu, elle devra payer.

Un prix solidaire

Concrètement, cette nouvelle politique repose sur deux axes : la sobriété hydrique et un prix plus juste de l’eau.

Pour le volet économique, la MEL fait le choix d’une “tarification écologique et solidaire” reposant notamment sur :

  • Une part fixe à 5,70 € TTC/an par abonnement pour que la facture soit proportionnelle à la consommation d’eau.
  • La suppression de la dégressivité en 5 ans pour les grands consommateurs : réduction de 20 % des consommations supérieures à 24 000 m³/an.

Autre point, et c’est là que le caractère “unique” de cette politique entre en jeu, l’introduction dans le contrat d’une pénalité financière si Véolia vend plus d’eau que prévu. En effet, la MEL explique qu’ “au-delà des volumes maximums contractualisés avec la MEL, correspondant aux objectifs d’économies d’eau que le concessionnaire s’est engagé à atteindre, ce dernier sera ainsi soumis à un malus financier par la MEL. Ainsi, le prix d’achat de l’eau à la régie de production Sourceo sera multiplié par plus de 2.

65 000 m3 d’économie

Pour ce qui est de la sobriété hydrique, la MEL et Véolia se sont entendus sur un objectif de “65 millions de m³ d’économies soit une année entièresur la période 2024-2033. Près de 60 millions d’euros d’investissements seront réalisés pour “un service public de l’eau plus performant“.

Pour cela, pendant cette période, cinq objectifs ont été fixés dans le contrat :

  • Le déploiement de la télérelève des compteurs afin d’offrir à tous les usagers une « alerte fuite » en 48 h et un « coach conso » pour aider au pilotage des consommations sur des applications connectées.
  • La distribution de 550 000 kits hydro-économes pour accompagner les usagers à mettre en place des écogestes et améliorer leur usage à l’eau.
  • L’installation de 5 000 capteurs et de sondes pour favoriser une grande réactivité dans la détection et la réparation des fuites.
  • L’accompagnement des usagers « grands consommateurs » que sont les bailleurs, syndics de copropriété, entreprises et collectivités avec la mise de 1 200 contrats de sobriété hydrique dont l’objectif est de réaliser jusqu’à 15 % d’économies d’eau.
  • Lutter contre les fuites diffuses sous les trottoirs et les chaussées avec le renouvellement, au terme des dix ans du contrat, de 11 800 branchements d’eau potable.

Objectif recharge des nappes

Ce nouveau contrat s’inscrit dans un contexte particulier. L’hiver 2022 a été l’hiver le plus sec jamais connu en France et les pluies du début du printemps n’ont pas suffi à recharger les nappes phréatiques. 80 % de ces-dernières sont dans un état de remplissage critique.

Selon la MEL, “depuis 2017 la recharge des nappes alimentant la MEL accuse une baisse de 20 % par rapport aux moyennes constatées au cours des dernières années, entraînant une tension entre les besoins et les ressources“. La faute à “une baisse des précipitations lors des périodes de recharge des nappes” et à “une augmentation de l’évapotranspiration rendant les sols plus secs“.

Or, “la MEL ne dispose d’aucune alternative à ces ressources fragilisées. Avec 1,2 million d’habitants regroupés au cœur d’une aire métropolitaine de près de 4 millions d’habitants, intégrant de nombreuses activités économiques, les besoins en eau à couvrir sont importants“.

Eglantine Puel

Lire aussi : Eau : “Désimperméabiliser” pour régner sans envahir

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